Margaery Lawford était le type de personne que tout le monde respecte, on ne la respecte pas parce qu'on l'aime ou parce qu'elle est une des meilleures personnes de ce monde. On la respecte car un simple regard de travers peut faire regretter à toute personne d'être né. D'ailleurs, il lui faut parfois moins qu'un mauvais regard, il suffit que l'envie lui en prenne et elle peut s'amuser à transformer une scolarité en cauchemar. Elle peut s'amuser à faire des potions à deux heure du matin, elle sait qu'elle n'y risque rien, si celui qui l'y trouve a le courage de la dénoncer, il le regrettera au prix fort. Elle lui rappellera à qui il a à faire. Un sourire se dessine au-dessus de ses lèvres quand de la fumée violette s'élève du chaudron. La jeune serpy pourrait passer sa vie à pratiquer des potions, elle pourrait glisser celle-ci dans le jus de cette poufy, Margaery n'aime pas sa manière de regarder son frère - et ça lui semble être une raison suffisante pour lui faire goutter ce liquide au goût peu agréable - juste pour l'encourager à calmer ses ardeurs. Elle entend la porte des cachots s'ouvrirent. Sa tranquillité semble être terminé. Désespoir. « Serpentard sans cervelle que vous êtes, faîtes demi-tour si vous ne voulez pas que je prouve qu'une bertie crochue est plus grande que votre caboche. » La non-gentilesse est la règle numéro un quand on est une serpy et - encore plus - quand on est cette chère Margaery. On lui attribut plusieurs petits surnom, pas forcément affectif. Peste? Garce? Peut-être bien, mais c'est avec ça qu'elle écrase tout le monde, c'est avec ça qu'elle est une véritable déesse. Elle n'entend personne sortir de son cachot. Elle soupire, elle n'a rien contre les serpentard en général, elle les apprécie même mais il lui arrive d'être totalement consternée par la débilité de certains de ces camarades serpents. « Bon, qu'est-ce que vous voulez, ô crétin dont les pattes de ma chouette sont plus intelligentes.  » Elle relève la tête. Il y a comme un moment de silence, un silence de gêne puis un éclat de rire de la part de Mary. « Par la barbe de Merlin! Par la barbe de Dumbledore! J'avais pas vu que c'était toi, frangin! Tu aurais quand même pu te montrer plus que ça!» Avouons-le, c'est assez drôle comme situation. Austin et Mary ont toujours eu une bonne relation, ils aiment se taquiner et se disputer mais c'est une excellente relation, on peut le dire. Mary n'aime personne comme elle aime ses frères. Peut-être même est-ce les seuls êtres sur terre qu'elle aime véritablement? « Par pitié, arrête de faire cette tête, Austin! Je n'ai dit aucune terrible insulte! » Margaery ne déteste pas son frère mais elle commence à avoir des doutes, concernant sa position, concernant son avis sur les sang-de-bourbe. Elle est - quasiment - sûre qu'il a des vues sur une poufy de sang-mêlé. C'est honteux! Ils sont des Lawford! Des sang-pur pleins de richesse et d'honneur! Et ce n'est pas Austin qui va tâcher leur noble blason. « Alors? Tu somnoles en plein milieu de la nuit? Ou du matin, si tu préfères? » Si la moindre petite chose le tracasse, il est probablement de son devoir d'en parler à sa soeur. Elle devrait être tout pour lui, elle doit tout savoir. Elle est sûre que c'est quelque chose de ridicule et de totalement inintéressant. Probablement pas le type de rumeur qu'on peut lancer dans les couloirs et qui peut entacher la vie de quelqu'un. Oh! S'il commence à lui dire qu'il rêve à cette idiote de Poufsouffle, elle va lui faire comprendre qu'elle va supprimer cette illusion qui lui fait croire qu'il est amoureux d'une jaune argent au sang pourri.