please forgive me

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Il m'avait dit qu'il m'aimait. Il m'a demandé de sortir avec lui. Et tout ça à la fin de cours de potion, après que Rogue nous ai mis une retenue. Et j'avais fui. Comme une lâche. Je me sentais complètement stupide. J'avais ignoré sa question et en plus j'étais partie comme une voleuse. Il devait me détester, me haïr. J'avais agis comme une idiote sous le coup de la surprise. Je regrettais tellement d'avoir fait ça. Je ne partageais pas vraiment les mêmes sentiments qu'Eytan. Enfin, je l'aimais bien. Beaucoup. Mais dire que je suis amoureuse. Sans doute pas. Enfin, je crois. J'aurais pu lui dire ça. J'avais voulu lui parler à de nombreuses reprises, mais il était introuvable. C'est comme s'il s'était transformé en petite souris et qu'il se cachait dans chaque petit trou du château pour m'éviter. Ce que je pouvais comprendre totalement. On pourrait croire que c'était juste une impression que j'avais. Et pourtant, le jour où il m'a fait sa déclaration, je devais l'aider en histoire de la magie à la bibliothèque. Il n'est pas venu. Comme toutes les autres fois d'ailleurs. Il m'évitait très clairement. Cela n’aurait sans doute dû rien me faire. Et pourtant, je me sentais mal. Je savais que je lui avais du mal en fuyant et en ignorant complètement. Et puis il fallait dire qu'il me manquait. Enormément. Bien plus que je ne l'aurais pensé. Après tout, je venais tout juste de le connaître. Avant la rencontre dans le parc, je ne lui avais pas parlé. Enfin, si une fois. Quand il était tombé des escaliers, mais il s'était enfui. Donc, oui on avait vraiment commencé à se parler lors de la rencontre au parc. Depuis peu, donc. Et il me manquait terriblement. Assise dans un des fauteuils de la salle commune des Serdaigles, je fermais le livre que j'étais en train de lire en poussant un soupir. Il fallait que je me rende à l'évidence. J'étais en train de tomber amoureuse d'Eytan. Je n'étais pas amoureuse de lui, je commençais à le devenir. La salle commune était vide. La plupart des élèves devait être dans les dortoirs vus l'heure. Je posais mon livre, me levais du fauteuil avec une idée. Arthur m'avait donné le mot de passe de la salle commune des Poufsouffle. Je n'aurais qu'à aller le voir ! En espérant qu'il ne dorme pas. Je pourrais même peut-être passer à la cuisine avant. Sans doute que les elfes de maisons pourront me donner quelques gâteaux. De la nourriture, ça rendait le pardon plus facile. Enfin normalement. Je m'étais glissé hors du dortoir, essayant d'éviter les préfets ainsi que Rusard. Surtout Rusard. Parce qu'avec les préfets, il y avait toujours des moyens pour s'arranger. Arrivée au septième étage, je voyais une silhouette. Je m'étais cachée, de peur que cette personne soit Rusard. Et pourtant à la lumière, je reconnaissais le visage. Et ce n'était pas Rusard. Eytan. En le voyant, j'eus un grand sourire. Je m'étais approchée de lui, mettant ma main sur son épaule. Il avait eu peur. J'avais murmuré un désolé. J'étais sur le point de dire autre chose, lorsqu'un miaulement se fit entendre. Miss Teigne. Génial. Rusard ne devait pas être loin. J'avais pris la main d'Eytan pour l'entraîner dans une salle de classe désaffectée.  « Je voulais te dire ... A propos du cours de potion. Enfin après plutôt. Ma réaction était complètement stupide. Je .. Je ... » J'étais sur le point de terminer ma phrase, lorsqu'un autre bruit se fit entendre. Comme si on fermait une porte à clé. Je m'étais dirigée vers la porte de la pièce. Essayant de l'ouvrir, sans aucun succès. Génial, j'avais choisi une salle où il y avait une rune qui bloquait la porte.  «  Je crois qu'on est enfermé. »   Belle déduction, Sherlock.

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Il était là, dans le couloir. Je n'avais même pas besoin d'aller dans sa salle commune pour aller le voir. Enfin s'il ne s'échappait pas. Cela recommençait comme avant la rencontre au parc. A un léger détail près. Là, il devait sûrement être en colère contre moi. Et cette idée me faisait mal. Je n'aimais pas savoir ça. Je m'étais approchée de lui, posant ma main sur son épaule. « Sérieux Remy, c'est pas drôle. » Il s'était retourné et l'expression de son visage avait radicalement changé. J'avais murmuré un désolé. Que ça soit pour lui avoir fait peur ou pour ce qui s'était passé après le cours de potion. J'allais continuer de parler lorsqu'un miaulement se fit entendre. Et il n'était pas causé par un des chats des élèves. Non, au coin d'un couloir, j'avais pu apercevoir Miss Teigne. Et si elle était là, cela voulait dire que Rusard n'était pas très loin et que s’il nous attrapait alors qu'on était hors du dortoir après l'heure du couvre-feu, on serait mal. Des points en moins pour nos maisons et une retenue pour chacun. J'avais pris sa main, l'emmenant dans une de salles désaffectées. Je commençais à m'excuser. Enfin, à prononcer des paroles qui ressemblaient plus ou moins à des excuses. Il n'avait pas l'air de m'écouter. Il n'avait pas l'air de faire attention à moi. Je lâchais un bref soupir avant d'entendre la porte se verrouiller. On était enfermé. Cela allait être sympa comme ambiance. « Génial... » Je poussais un autre soupir. Il s'était mis dans un coin de la pièce et s'était mis à dessiner. Bon, l'ambiance allait être sympa. Et tout ça était de ma faute. Il m'ignorait royalement. Et cela me faisait mal. Je m'étais approchée, m'asseyant sur une table, le regardant dessinant. « Bon puisqu'on est tous les deux là ... Il faudrait qu'on parle. Enfin que je parle plutôt .... » Parce que ce n'était pas lui qui allait me parler. Je baissais la tête, jouant avec mes mains, n'osant pas le regarder. «Tu dois certainement m'en vouloir maintenant ... Et je comprends tout à fait. » Sans blague. Avec le coup que je lui avais fait, il devait me détester plutôt. « Ce que tu m'as dit après le cours de potion ... Ca m'a légèrement, d'accord énormément, surprise, j'ai paniqué et j'ai agi bêtement. » C'est vrai que je m'attendais à tout sauf à ça. Et ce n'était pas tout les jours qu'on me disait qu'on m'aimait. Enfin pas de cette façon là. Alors oui, j'ai agi d'une façon plus que stupide. Et je regrettais. Parce que si Eytan continuait de m'ignorer je ne pourrais pas le supporter. « Je t'apprécie énormément Eytan. » Ce n'était pas le je t'aime qu'il m'avait dit. C'était même maladroit, la façon que je l'ai dit, mais comme ça il pouvait comprendre que je tenais à lui. Enfin je l'espérais qu'il allait comprendre ça. J'avais levé la tête, lui souriant légèrement.

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Ca faisait mal. Oui, de le voir m'ignorer comme ça me faisait mal. Je voulais bien croire qu'il ne voulait pas me parler, que je lui avais fait du mal. Mais m'ignorer comme ça. Enfin, je l'avais sans doute mérité. C'était même largement mérité. Et pourtant, sa réaction me faisait mal. Sans doute qu'il avait dû ressentir la même chose lorsque je me suis enfui après le cours de potion. Œil pour œil, dent pour dent. Eytan n'était qu'un ami, et encore je venais tout juste de vraiment faire sa connaissance. C'est ce que toute personne normale devrait penser et c'est ce que je croyais du moins, cela ne m'aurait pas dû toucher autant. Alors oui, peut-être que je considérais Eytan comme bien plus qu'un ami. Et on s'était retrouvée coincé dans cette pièce. Par chance ou non. En tout cas, je pouvais maintenant m'expliquer. Encore faut-il qu'il m'écoute, puisqu'il s'était installé dans un coin de la pièce, son carnet sur les genoux et en train de dessiner. Ce n'était donc pas gagner pour qu'il entende ce que j'ai à dire. Lui expliquer que j'avais agis bêtement, que je n'aurais pas dû fuir, que ça m'avait surpris et qu'au final je l'appréciais. Bon, ce n'était sans doute pas le meilleur des mots. Peut-être même qu'il allait mal le prendre. Autant dire que je m'enfonçais plus qu'autre chose. Je le regardais, avec un léger sourire, espérant une réaction de sa part. Il avait levé la tête, me jetant un regard noir. Je n'avais pas du tout arrangé mon cas. Le sourire que j'avais, avait bien vite disparu. « Tu as fini ?! »  J'hochais la tête. Vu le ton qu'il avait utilisé, il était encore plus en colère. Je lâchais un soupir, baissant la tête comme une enfant qui venait de faire une bêtise. « Ca t'amuses ?! » J'avais relevé la tête. Oh que non, ça ne m'amusait pas. Bien au contraire. Si je pouvais remonter le temps pour éviter la réaction stupide que j'avais eu, je le ferais sans aucune hésitation. « Vas-y enfonce le clou : ''je t'apprécie, mais je t'aime pas parce que t'es qu'un pauvre crétin.'' Après tout, je m'en doutais, une fille comme toi, elle ne peut pas s'intéresser à un mec comme moi. » Je le regardais s'éloigné un peu plus. Je me mordais légèrement les lèvres. Il avait tort. Mais j'avais cette impression que si je lui disais ça, il n’allait pas me croire.  « Maintenant laisse moi. » Je soupirais à nouveau. J'avais vraiment fait l'idiote en m'enfuyant après le cours de potion. Après notre rencontre au parc, j'étais plus qu'heureuse d'avoir pu lui parler et maintenant, il m'ignorait complètement, pensant que je me jouais totalement de lui. « Mais t'es pas un crétin. T'es loin de l'être. » avais-je dit dans un murmure. Il ne l'était pas, par contre moi je l'étais. Il avait sûrement dû prendre tout le courage qu'il avait pour me faire sa déclaration et moi j'avais fui comme une idiote. Il eut quelques secondes de silence. Je le regardais dessiner. « Et qui te dit que je ne m'intéresse pas à toi ? » Je me sentais rougir légèrement. J'avais levé la tête pour voir sa réaction. J'espérais juste qu'il comprenne que ce que je lui disais était vrai et non que je faisais ça pour me moquer de lui ou autre chose.

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La réaction que j'avais eue lors de sa déclaration était sans doute la pire chose que j'avais faite. Même me battre à la façon des moldus contre un sorcier de sang-pur était loin derrière, cette fuite. Et j'allais le regretter. A vrai dire, je le regrettais déjà. Il me détestait. Il ne m'adressait plus un seul regard et lorsqu'il me parlait, c'était avec un ton froid. Il me haïssait et ça me faisait mal. J'étais quasiment sûre qu'il me prenait maintenant pour une personne que je n'étais pas. Lorsque je lui ai parlé la première fois, il était gentil, souriant et un peu maladroit. Et là, il était une tout autre personne. A cause de moi. A cause de cette stupide réaction. Je m'en mordais les doigts maintenant. Je lui avais dit que je l'appréciais. Ce n'était pas un je t'aime. Cela me paraissait un peu trop. Je ne pouvais lui dire ça, alors que je venais tout juste de faire sa connaissance. Nous n'étions pas dans un conte à la Disney où la fille tombe amoureuse d'un gars qu'elle a rencontré et cinq minutes après veut se marier avec lui. Alors oui, je l'appréciais. Beaucoup. Vraiment beaucoup. C'était sans doute plus que de l'amitié, mais peut-être était-il trop tôt pour que je puisse vraiment m'en rendre compte. Pour lui, c'était une évidence que je ne puisse pas m'intéresser à lui. Alors que c'est tout le contraire. « Sans doute parce que tu m'as planté comme un con ? » J'eus une légère grimace. C'est vrai que vu la fuite, il avait le droit de penser ça. « Mais ce n'était pas mon intention ! » dis-je après avoir lâché un soupir. Je le regrettais de plus en plus. « Enfin, si tu serais venu à la bibliothèque ... » avais-je murmurré. Enfin, vu ce que je lui avais fait, c'était normal qu'il ne soit pas venu à la bibliothèque. Ni cette fois-là, ni les autres d'ailleurs. Et pourtant, j'avais continué d'y aller, avec l'espoir de le voir arriver un jour. J'aurais pu espérer longtemps vu comment il me considérait. J'avais la tête baissé, jouant avec mes doigts. C'est ce que je faisais toujours quand j'étais stressée ou mal à l'aise. Dans le cas présent, c'était parce que j'étais mal à l'aise. Vraiment mal à l'aise. « Je pensais que t'étais pas comme les autres, mais j'avais tort. Tu t'amuses avec les sentiments des gens et ça c'est moche..» Je levais la tête d'un coup. Ce qu'il avait dit me faisait vraiment mal. Je commençais à sentir les larmes monter. C'était stupide en y pensant. C'était moi qui lui avais fait du mal et c'était moi qui allais pleurer. « Enfin en tout cas merci de m'avoir fait espéré un bon moment. » Je poussais à nouveau un soupir. J'étais vraiment idiote. Je ne voulais pas qu'il pense ça. Ce n'était pas mon attention. « Maintenant, laisse moi. » Il ne m'avait pas jeté un seul regard, continuant d'être concentrée sur son dessin. « Tu crois que je suis réellement ce genre de personne ? Que ça me faire rire de jouer avec les sentiments ? » dis-je légèrement amer. J'avais croisé les bras et continuait de le regarder alors qu'il avait toujours les yeux rivés sur le dessin qu'il était en train de faire. « Crois-moi, je serais sans doute la dernière personne à faire ça. » Avant mon entrée à Poudlard, je voyais quotidiennement ce que ses personnes-là pouvaient faire. Je voyais ma mère passer de l'espoir au désespoir concernant mon père. Un jour, elle pouvait penser qu'il reviendrait, qu'il l'aimait vraiment. Et dans des périodes, elle le haïssait, pensant qu'il s'était joué d'elle. Alors oui, je ne suis pas ce genre de personne là.

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Plus je parlais, plus je m'enfonçais. C'était l'impression que j'avais. Peu importe ce que je pouvais lui dire, il ne me croyait pas. Je savais bien que ma réaction lorsqu'il a fait sa déclaration était stupide, que cela l'avait blessée. Mais je tenais à m'excuser et sincèrement. Non, je n'étais pas le genre de fille qui menait les garçons par le bout du nez. Surtout avec l'expérience que j'avais dans ce genre de chose, c'est-à-dire : aucune. Mais il était déterminé à croire que je me jouais de lui. Je savais bien que je lui avais fait du mal. Vraiment. Mais, il pouvait quand même essayer d'écouter mes explications, de comprendre. Mais non, il ne m'écoutait absolument et préférait comme si je n'existais pas. Et là, ça me faisait mal aussi. Il ne pouvait pas éternellement m'ignorer. Du moins, je l'espérais. Et s'il m'avait rejoint à la bibliothèque, ne serait-ce que pour me dire qu'il ne voulait plus me voir et avoir affaire avec moi pour l'histoire de la magie, il aurait pu comprendre que ce n'était pas mon intention. Loin de là? « Non mais tu te moques de moi ?! » Je soupirais. En ce moment, j'aurais aimé qu'il ait raison. Que je me moquais de lui. Au moins, il pourrait me détester pour une bonne raison. « Je préfère largement me débrouiller tout seul à présent que d'être avec quelqu'un qui se moque de moi. » Je me mordais l'intérieur de la joue. Qu'est-ce qu'il fallait que je fasse pour qu'il puisse enfin me croire. Je n'étais pas ce genre de personne. Et j'étais loin de l'être, puisque je savais très bien ce que pouvais causer ce genre de personne. Je n'avais qu'à voir comment mon père avait fait espérer ma mère. Mais là non plus, il ne me croyait pas. Non, tout ce que je pouvais lui dire n'était qu'un mensonge pour lui. Je me jouais forcément de lui. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement comprendre que je lui disais la stricte vérité. Il s'était levé, s'avançant vers moi et sans doute pour la première fois depuis qu'on s'était retrouvé enfermé dans cette pièce, avait posé son regard sur moi. « Ah oui ? Et qu'est ce qui me fait croire que tu dis la vérité ? Je ne crois plus à rien de ce que tu dis. Non, je pensais que tu étais sincère quand tu disais que j'étais intéressant, que ça te faisait ''plaisir'' de m'aider. J'ai été con de penser ça. Parce que vu comment tu as réagi, j'en déduis que tu t'en moques royalement. Si t'es venu me parler juste parce que tu n'avais pas ta conscience tranquille tu aurais du laisser tomber. Je n'ai pas besoin de tes paroles de pitié. » Je soupirais. J'essayais de lui expliquer, mais il ne comprenait pas. Enfin, il ne voulait pas comprendre, puisque tout ça n'est que de la comédie pour lui.« Mais j'étais sincère lorsque j'ai dit tout ça ! Et j'étais plus que sérieuse ! Ma réaction était juste la plus stupide que je pouvais avoir. C'était la première fois qu'on me disait qu'on m'aimait, alors oui j'étais surprise. Et lorsque je suis surprise, je fais des choses stupides ! Crois-moi, je regrette d'être partie comme ça. » dis-je légèrement en colère. Oui, là ça commençait légèrement à m'énerver. Je voulais bien croire qu'il l'était aussi, mais j'en avais marre qu'il puisse croire que je puisse faire ça. « Et crois-moi quand je dis que je ne suis pas une personne qui joue avec les sentiments des autres. Absolument pas. Je n’ai pas envie de finir comme mon crétin de paternel. » dis-je toujours énervé. Il était allé récupérer ses affaires, allant vers la porte, baguette à la main. Ce qu'il allait faire n'allait servir à rien. La porte était scellée par une rune. Et par conséquent ne pouvait sans doute s'ouvrir par une rune. Pas par un simple sort. C'est dans un cas comme ça que je regrette de ne pas avoir pris l'étude des runes en cours. « Alohomora ! » Je soupirais. Evidemment, cela n'avait rien fait. On était donc coincé un petit moment ici. Peut-être avec de la chance, Rusard allait passer par-là, voir que la pièce était anormalement verrouillé et appeler quelqu'un pour la déverrouiller. Et là, on aurait tous les deux le droit à une retenue. « Tiens tu sais quoi ?! » Je relevais la tête. Il tenait des dessins dans ses mains, les laissant tomber à mes pieds. « Tu peux les prendre ceux-là aussi, j'en ai plus besoin maintenant. » Je les ramassais, alors qu'il allait s'installer à l'autre bout de la pièce. « Je suis sincèrement désolée. Je dois te le répéter dans quelles autres langues pour que tu puisses comprendre ça. J'ai été conne de fuir. Je le sais très bien. Tu me déteste. Okay, je comprends aussi. Je me déteste aussi d'avoir fait ça. Mais mes excuses sont plus que sincères ! »

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J'avais beau m'excuser, il ne m'écoutait pas. Un véritable dialogue de sourd. J'aurais pu parler en troll, cela aurait été la même chose. Alors oui, je commençais à m'énerver. Je voulais bien qu'il comprenne que ma réaction était un peu – beaucoup – exagérée, mais que j'étais vraiment désolée, que je n'aurais pas dû faire ça. Oh, j'aurais pu revenir vers lui, m'excuser et répondre à sa question. Sauf que j'étais surprise et que mon cerveau n'avait pas pensé à ça. Ce n'était que bien après que j'avais réalisé à quel point ma réaction était stupide. Et il était déjà trop tard pour reculer, puisqu'il m'en voulait déjà. On était chacun dans un coin de la pièce après qu'il m'ait donné les dessins qu'il avait fait. Je m'étais légèrement mise en colère, en lui disant que j'étais vraiment désolée. A croire que je devais lui parler dans un autre langage qu'il ne comprenait pas. Je soupirais avant de partir un peu plus, m'asseyant sur une table. Je les regardais un par un, sans faire de bruit. Ses dessins me représentaient. Je me sentais de plus en plus mal. Je levais la tête, le regardant s’avancer vers moi. « Okay, c'est bon j'accepte tes excuses. » Un faible sourire s'était dessiné sur mon visage. Il était devant moi. A quelques centimètres. Je sentais mon cœur battre de plus en plus. Je continuais de le regarder dans les yeux « J'étais vraiment sérieux Celestina. » Mon regard était toujours plongée dans le sien. Je le savais qu'il était sérieux. « Ça fait deux ans que j'ai des sentiments pour toi. » Je me sentais rougir petit à petit, mon cœur battait de plus en plus vite. Il s'était rapproché un peu plus de moi. Et un à peine une seconde, je sentis les lèvres d'Eytan sur les miennes. Venait-il vraiment de m'embrasser ? Alors qu'il était clairement en colère contre moi, il y a à peine deux minutes ? Non pas que je me plaignait. Bien au contraire. Peut-être qu'il allait penser que j'allais le repousser s'il faisait ça. Cela n'allait pas être le cas. Non, je ne fuirais pas cette fois-ci, bien au contraire. Je prolongeais le baiser durant quelques instants, m'agrippant à son haut. Je me reculais légèrement, avec un sourire sur le visage. « Est-ce qu'il est trop tard pour répondre à la question que tu m'as posé en potion ? » dis-je avec un léger sourire. Après tout, peut-être que ce baiser était juste quelque chose qu'il avait fait par impulsivité.

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L'ambiance avait radicalement changé. Il y a deux minutes, on pouvait ressentir la colère. Et là … Là .. C'est tout autre chose. Quelque chose de plus positif. Il m'avait embrassé. Ce n'était pas comme ça que j'avais imaginé un potentiel premier baiser. Enfin surtout pour le lieu et les conditions. Enfermé dans une salle désaffectée, alors qu'il était en colère contre moi ce n'est pas vraiment le mieux. Et pourtant, ça ne me déplaisait pas tant que ça. Pas du tout même. Durant les premières secondes où il avait posé ses lèvres sur les miennes, j'étais complètement déboussolée. Mon cerveau ne répondait plus. Je profitais juste de ce moment, prolongeant le baiser. Je me sentais bien. Plus que bien. Un sourire s'était dessiné sur mon visage lorsque je m'étais reculée. Je lui avais demandé s'il était tard pour pouvoir lui répondre à la question qu'il m'avait posé en potion. Eytan souriait et s'était mis à rire. Est-ce qu'il allait avoir sa vengeance en me répondant que oui il était trop tard. A près tout, il aurait tout à fait le droit de faire ça. Mais c'est une tout autre réponse qu'il eut. « Non... » Mon sourire s'était étirée. « Tant mieux, parce que j'adorerais être ta petite-amie. » dis-je avec un grand sourire. Je n'arrivais pas à croire que j'avais dit ça. Cela me semblait surréaliste. Surtout à ce moment précis. Il y a quoi … Cinq minutes, il ne me regardait même pas et était distant avec moi. Et là, je devenais tout simplement sa petite-amie ? Grâce à un simple baiser. Mon sourire s’agrandit à cette pensée. Je le regardais avec toujours ce grand sourire. Il s'était soudainement mis à rougir. Il avait sans doute réalisé ce qu'il avait fait. Je n'avais pas pu m'empêcher d'avoir un petit rire. Voilà le Eytan que je connaissais. Il s'était reculé, manquant de tomber. Je l'avais retenu en attrapant sa main, le ramenant légèrement vers moi. « Oh mon dieu, je suis tellement désolé. » Il évitait mon regard. Ses joues étaient toujours aussi rouges. Je continuais de rire légèrement, ne comprenant pas pourquoi il était désolé. « Je... Je... » Je continuais de sourire. Je retrouvais le Eytan avec qui j'ai parlé au parc, puis à la volière. Je serrais doucement sa main, comme pour le rassurer. Je me mettais légèrement sur la pointe des pieds pour l'embrasser rapidement.« Il y a pas à être désolé. Ce n'est pas grave. » Après tout, il m'avait juste embrassé. Il ne m'avait pas lancé un sorte. Juste un baiser. « Et puis, c'était vraiment agréable. » dis-je avec un léger sourire.

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Le Eytan que je connaissais était de retour. Celui un peu maladroit et timide. Oui, c'est cet Eytan là que j'aimais. J'aimais Eytan. Je ne le connaissais depuis peu de temps - enfin, j'ai commencé à vraiment le connaître - et j'étais amoureuse de lui. La situation ressemblait sans doute à celle que j'avais pu voir dans de nombreux dessins animé Disney lorsque j'étais enfant. La princesse qui tombe amoureuse du premier inconnu qu'elle voit. Enfin Eytan n'était pas vraiment un inconnu. Je n'avais juste pas eu l'occasion de lui parler et de faire proprement sa connaissance. Enfin jusqu'à cette année. La dernière qu'on pouvait passer à Poudlard. Je remerciais intérieurement ce coup de vent qui avait fait voler ses croquis. Sans ça, nous ne serions sans doute jamais parlés. Eytan était devenu rouge et avait failli tomber. Un léger sourire s'était dessiné sur mon visage, j'avais attrapé sa main pour le rattraper. Il m'avait pris dans ses bras. Je sentais mon cœur battre de plus en plus vite, sans doute mes joues étaient légèrement devenues rouges. « Je suis désolé pour ce que j'ai dis tout à l'heure, je ne voulais pas te blesser. » J'avais détourné le regard durant quelques instants, ne lui répondant rien. Peut-être que je l'avais mérité sur le coup après tout. Cela m'avait peut-être blessé, mais je l'avais blessé lui aussi. Oui, c'était sans doute mérité. « Tu veux bien toujours m'aider en histoire de la magie ? » Je le regardais à nouveau, un sourire sur le visage et hochant la tête. « Bien sûr que je veux toujours t'aider. » Je tenais toujours sa main, la serrant doucement. « Les dessins, tu peux quand même les garder. » Mon sourire s'était légèrement agrandi. « Ils sont superbes d'ailleurs. » lui dis-je en le regardant toujours droit dans les yeux. Je me sentais bien dans ses bras. Tellement bien, que je ne voulais pas les quitter. Pas pour le moment du moins. Puis, la réalité me rattrapa. On était encore enfermé dans cette salle. Et on le serait sans doute encore longtemps si personne ne venait nous sortir de là. Ou alors qu'on ne trouve pas un moyen pour y parvenir. Je m'étais légèrement reculé et eu un petit sourire sur le visage. « Je ne veux pas briser ce magnifique moment, mais faut qu'on trouve comment sortir de cette pièce. Tu t'y connais en runes ? » Parce que dans ce domaine-là, je n'y connaissais absolument rien. Je commençais même à regretter de ne pas avoir pris cette option.

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Il me tenait dans ses bras. Je m'y sentais bien. Je voulais y rester aussi longtemps que je le pouvais. Je sentais mon coeur battre de plus en plus vite. Ce n'était pas un sentiment qui me dérangeait, bien au contraire. C'était étrange comment la situation avait changé. Dans le bon sens. Au début de cette soirée, il était en colère contre moi et maintenant on sortait ensemble. Avery avait peut-être raison lorsqu'elle avait eu l'idée de l'enfermer pour pouvoir parler et qu'ensuite ça se termine comme dans les films. Parce que, c'était exactement ce qui s'est passé. Lorsque je lui dirais, je suis quasiment sûre qu'elle va rire en bon coup, en me disant qu'elle avait raison. Et là, je ne pourrais pas le contre-dire, puisque c'était vrai. Il m'avait demandé ensuite, si je voulais bien continuer de l'aider pour l'histoire de la magie. Bien sûre que je voulais bien. Je n'allais pas l'abandonner comme ça. « Merci, tu me sauves la vie. » Mon sourire s'était légèrement élargi. Durant quelques instants, j'étais restée contre lui. Avant que la réalité me rattrape. On était toujours enfermé dans la pièce. Cela ne me dérange pas pour le moment, mais cela risquait de devenir légèrement problématique au bout d'un certain temps. Je lui avais demandé s'il s'y connaissait en runes. Avec un peu de chance, c'était le cas. Mais vu la tête qu'il faisait, la réponse allait être négative. « Non... L'histoire de la magie me suffit en cours soporifique. » J'eus un léger soupir. Bon, on allait être coincé longtemps alors. Un miaulement se fit entendre. Un chat se trouvait derrière la porte. Avec un peu de chance, c'était Maleficient. Elle me suivait partout, donc peut-être qu'elle m'avait suivi hors de la salle commune. Et avec un peu plus de chance, elle pourrait aller voir Arthur. Il avait pris runes. Il saurait comment déverrouiller cette porte. « Si ça peut te rassurer, il y a Miss Teigne derrière, ça veut dire que Rusard n'est pas loin... Entre nous, je préfère dormir ici que de devoir subir ce vieux crapaud. » L'option Miss Teigne était plus probable. A vrai dire, je l'avais vu au coin du couloir. C'est pour ça que j'avais emmené Eytan dans cette salle. « Oh génial, on va le droit à avoir une autre retenue. J'ai l'impression de te causer que des ennuis. » J'eus un léger soupire. Après le cours de potion, c'était ça. Oui, je ne lui apportais que des problèmes en fin de compte. « Bon après, dormir par terre, c'est vrai que c'est pas confortable... » J'avais ri, lui serrant doucement la main. « Oh, ça ne va peut-être pas être le cas. Apparemment je suis un matelas confortable. » Je m'étais rapidement arrêtée de rire. Je n'avais pas dit ça. Non, sérieusement. Ses mots n'étaient pas sortis de ma bouche ? Génial, il allait me prendre pour quoi maintenant. « Oh mon dieu, c'est pas ce que je voulais dire. Ne crois pas que ... Oh mon dieu ... » Je voulais me cacher. J'avais baissé la tête pour ne pas lui montrer à quel point j'étais devenue rouge de honte pour avoir dit ça.

please forgive me

eytan & celestina

Oh mon dieu. N'y avait-il pas un sort, une potion ou un quelconque objet moldu qui m'aiderait à filtrer mes futures paroles ? Non parce que le 'je suis un matelas confortable' pouvait prêter à confusion. Pourquoi j'avais dit ça ! J'étais sûrement toute rouge. A cet instant précis, je voulais juste me transformer en petit souris pour me cacher. Ou alors partir de la salle. Ouais, être un animagus dans ce cas-là aurait bien été pratique. J'avais baissé la tête, légèrement honteuse. Il allait me prendre pour quoi, après avoir dit ça. Bravo Celestina. Vraiment, bravo ! Miss Teigne continuait de miauler derrière la porte. Bon, Rusard n'allait pas tarder à arriver. Enfin si on ne faisait pas de bruit, peut-être qu'il allait repartir et on resterait coincé ici. Et comme l'avait dit Eytan ça serait une meilleure idée que de se retrouver face au concierge. « Et bien, ma douce, qu'est ce qu'il y a ? » J'eus une légère grimace lorsque j'entendis la voix du concierge. Faire le moins de bruit possible. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire si on ne voulait pas d'ennui. Eytan m'avait pris dans ses bras et en voulant sans doute mettre sa main sur ma bouche pour que je fasse moins de bruit était tombé. Plutôt on était tombé. Et pas vraiment dans le silence. Je m'étais légèrement fait mal au dos, mais c'était plus dû au choc qu'autre chose. « Ça va ? » Je hochais légèrement la tête avec un petit sourire. Un sourire qui allait bien vite disparaître, puisque la porte s'était déverrouillée et que Rusard était entré dans la pièce. « Les jeunes ! Toujours à faire leurs cochonneries ! » J'ouvrais grand les yeux. C'est à ce moment-là, que je me rendis compte dans la position dans laquelle on se trouvait avec Eytan. Non. Il ne pensait pas ? Oh mon dieu, je sentais mes joues être en feu. Rusard nous avait fait relever tous les deux, nous traînant en dehors de la salle. « Je pense que vos professeurs respectifs, seront ravis de savoir ce que vous faîtes dans les salles désaffectées ! » Oh génial, il manquait plus que ça ! « Non mais ce n'est pas du tout ce que vous croyez ! » Je hochais la tête assez rapidement. Oui, c'était juste un malentendu. J'aurais bien voulu dire ça, mais Rusard avait déjà repris la parole. « Bien sûr monsieur Fallows, bien sûr... » « Mais je vous assure ! » « C'est vrai, on est juste tombé. » D'accord, on était tombé dans une drôle de position. Cela pouvait prêter à confusion. Mais on n'était pas en train de faire ce qu'il pensait qu'on était en train de faire. Rusard n'entendait pas de cette oreille. Ils nous avaient emmené voir nos professeurs. Je m'étais tournée vers Eytan, lui murmurant un désolé. Après tout ceci était de ma faute. Comme pour les potions. A croire que je ne lui causais que des ennuis.