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L'histoire de la magie. Je pouvais bien comprendre que certaines personnes pouvaient détester la matière. Enfin, même si je pensais que la plupart des élèves n'appréciaient pas cette matière à cause de professeur qui l'enseignait. Non, pas qu'il était méchant. C'est plutôt que si on le remplaçait par quelqu'un ... Je ne sais pas ... Disons de plus vivant, les cours seraient sans doute beaucoup plus intéressant. Le plus souvent, ces cours étaient considérés un peu comme une pause où on pouvait faire une sieste ou alors tout simplement faire autre chose que d'écouter le cours. Et il fallait dire que ce cours-ci était particulièrement difficile à suivre. Pourtant il avait l'air d'être vraiment intéressant. C'est juste que le professeur Binns .... aspirait toute notre énergie vitale. J'étais concentrée sur mon parchemin, prenant tranquillement des notes, lorsque la voix du fantôme raisonna dans la classe. « Monsieur Fallows ! » Un bruit de choc - comme si quelque chose tombait - résonna ensuite. Je m'étais retournée, regardant rapidement le sol - là où du parchemin, une plume et un encrier se trouva - avant de relever la tête pour voir quel élève s'était fait prendre un train de dormir. Un léger sourire était apparu lorsque je vis le Poufsouffle en question. C'était le même que j'avais vu tomber d'un escalier. « Pouvez-vous répéter ce que je viens de dire ? » Un silence de plusieurs secondes pris place. Comme de nombreux élèves présents dans la salle, il n'avait rien dû écouter. Ce n'était pas étonnant. « Je vois. Vingt-cinq centimètres de parchemin supplémentaire pour vous sur la magie aux temps des Pharaons. » Il aurait pu avoir pire. Il aurait pu aller en retenue par exemple. Je me tournais à nouveau vers mon parchemin, essayant de suivre correctement le cours. Je le regardais aussi de temps en temps.Malgré la punition qu'il venait de recevoir, il n'écoutait pas le cours. L'heure s'était terminée, tous les élèves étaient partis à une vitesse affolante de la salle. Y compris le Poufousffle. Le cours était fini et j'avais encore un peu de temps devant moi pour aller au prochain. J'en avais profité pour errer un peu dans le couloir de l'école avant de me diriger vers le parc. Il faisait encore beau. Le temps automnal n'avait pas encore fait son apparition, on pouvait donc encore profiter un peu du soleil - sans forcément profité de la chaleur. Et puis, je l'ai vu. Le Poufsouffle. Sous un arbre. Je marchais en sa direction. J'arrivais presque à sa hauteur, lorsqu'il eut un léger coup de vent, faisant voler quelques-unes de ses feuilles. J'attrapais celle qui était à mes pieds. Les regardant rapidement avant qu'elles disparaissaient bien vite de mes mains. « Tu...tu as vu ? » Je levais la tête et eut un petit sourire. C'est bien la première fois que j'entendais le son de sa voix.« Oui. Enfin rapidement et pas tous puisque tu me les arracher des mains. » dis-je avec un petit rire. J'avais plutôt entre-aperçu ses dessins plus qu'autre chose. Vu à la vitesse où il me les avait enlevées des mains, j'avais l'impression qu'il en avait honte. « En tout cas ceux de dragons était magnifique. On aurait dit ceux de Daenery dans Games of Thrones. Enfin en même temps, je suis quasiment sûre qu'une des personnes s'occupant des effets spéciaux est un sorcier. Un des dragons ressemblent trop à un vert galois pour n'être qu'une simple coïncidence. » Je marquais une pause durant quelques secondes. Mon petit monologue devait ressembler à du chinois. Dès fois, il fallait que je me mette dans la tête qu'à partir de Septembre, je devais passer en mode sorcière et non moldue. « Désolé, je parle beaucoup trop et je suis sûr que tu as comprendre la moitié de ce que je viens de dire. » Un sourire gêné se dessina sur mon visage, alors que je continuais de le fixer.

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Il était là. Seul. Sous un arbre. C'était une occassion parfaite pour aller lui parler. Oui, parce qu'à chaque fois que j'essayais d'aller lui parler, il disparaissait mystérieusement. Là, il n'avait pas moyen de s'échapper. Je pourrais enfin lui parler un peu. Je m'étais approchée de lui, il ne me semblait pas avoir vu, puisqu'il était concentré sur ce qu'il faisait. Au vue des crayons de couleur, cela devait être du dessin. Puis, il y avait eu un petit coup de vent, emportant ses feuilles. Quelques-unes avait atterri à mes pieds. Je les avais ramassés, les regardant quelques secondes avant de me les enlever de mes mains. Il m'avait demandé si je les avais vu. Sur le coup je ne m'étais pas demandé pourquoi il avait l'air si gêné en me posant cette question. Peut-être parce qu'il en avait honte ou alors peut-être parce que c'était quelque chose que je ne devais pas voir. Et pourtant il n'y avait pas de quoi avoir honte. Ils étaient magnifiques. En tout cas, les quelques dessins de dragons que j'avais vu l'était. Je m'étais mise à parler de Games of Thrones comme une idiote. Et plus je parlais, plus je voyais qu'il était complètement perdue. Bravo Celestina. Bravo. « C'est quoi Games of Throne ? » J'eus un petit rire. Ce n'était pas méchant. Bien au contraire. Mais c'était tellement bizarre d'entendre ce genre de questions. Enfin, en même temps quand on m'avait parlé de conte de Beedle le Barde j'avais eu le même genre de réaction. « Une série télévisée moldue. Il y a des dragons, des géants, des espèces de zombies. Il y a pas mal de morts aussi. Beaucoup trop même. Mais sinon elle est assez cool. Je pourrais te passer les épisodes quand je rentrerais chez moi., t'envoyer un hiboux avec une clé usb et ... enfin si tu as un ordinateur. » Je m'arrêtais une nouvelle fois. Il faut dès fois que je me mette en tête que je parle à un sorcier et pas un moldu. Sept ans que je suis dans cette école, sept ans que j'ai toujours du mal à m'adapter en début d'année. « D'accord, je dois définitivement parler chinois et me ridiculiser complètement. » Je me mordais les lèvres, baisant la tête. Je devais avoir l'air ridicule. Je levais la tête, il était en train de regarder les feuilles et avait un air paniqué. « Tu... tu n'aurai pas gardé une feuille ? » Je levais les mains, comme pour lui montrer que je n'avais plus aucun de ses dessins en ma position. « Non, aucune. » Il avait vraiment l'air paniqué de ne pas retrouver ce dessin. « ...il m'en manque une et elle était assez importante. » J'ouvrais légèrement la bouche. Bon si ce dessin était important, je pouvais comprendre qu'il était paniqué. Je regardais autour de moi. Peut-être qu'elle s'était envolée un peu plus loin que les autres. Je tournais ma tête vers la gauche et vit une feuille seule s'envoler. Ah la voilà ! « Ça doit être celle-là, je vais aller la chercher ! » dis-je avec un grand sourire. Peut-être qu'il m'avait dit quelque chose. Je ne l'avais pas entendu dans ce cas-là, je m'étais précipité pour aller chercher son dessin. Je m'étais baissée pour prendre le croquis, en profitant pour le regarder. Je sentais mes joues devenir rouge. C'était .. Moi. Il m'avait dessiné ? Ce que je pouvais sentir aussi, c'était le changement de couleur de mes cheveux. Devenir un petit plus roux, un peu comme mes joues en fait. Je m'étais retournée et il se trouvait en face de moi. Je lui avais tendu le dessin. « Il est magnifique. » dis-je avec un grand sourire. C'était la vérité après tout. « Ça t'arrive souvent de faire des portraits d'autres élèves ? Parce que vu ton talent, tu pourrais peut-être rentrer dans le journal de l'école. »

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Plus je parlais, plus je voyais à quel point, il pouvait être perdu. Je n'aurais jamais dû commencer à parler de cette série télé. Je me sentais idiote à parler de choses qu'il ne devait sans doute pas connaître. Et pourtant je continuais, parlant d’effets spéciaux, de télévisions, d'ordinateur de clé USB. Le seul moment où j'ai cru avoir son attention, c'était lorsque je m'étais mise à parler des dragons. Sûrement parce qu'il devait comprendre que ça dans ce flot de paroles. Et puis sûrement qu'il devait aussi les aimer. Ce qui devait être le cas, vu tous les quelques dessins que j'avais rapidement entrapercevoir. Lorsque j'avais évoqué une clé USB et un ordinateur, je l'avais complètement perdu. Je le voyais froncé les sourcils, comme pour essayer de comprendre ce que je pouvais bien raconter. « Clé USB ? Ordinateur ? » Je le regardais légèrement gêné, me sentais légèrement idiote d'avoir énoncé un moyen moldu. « Des objets moldus. C'est un peu leur magie à eux. » dis-je avec un petite rire. Bon ce n'était pas vraiment de la magie. Juste de la technologie. Je me demandais d'ailleurs ce que serait la réaction d'un sorcier si on le mettait devant la technologie des moldus. Je suis sûre que ça serait un côté hilarant. Et soudain, il s'était mis à paniquer, me demandant si je n'avais gardé une de ses feuilles. Je lui avais montré que non, je n'avais rien gardé. J'avais émis l'hypothèse que peut-être elle s'était envolée un peu plus loin. Et c'est en regardant autour de moi, que j'avais vu cette feuille, volé seul. Je m'étais précipité pour aller l'attraper, sans entendre ce qu'il pouvait me dire. « Euh non ! Attends ! » Je continuais mon chemin, ramassant la feuille. J'en avais profité pour jeter un œil sur ce dessin. Je sentais mes joues devenir légèrement rouge. Sur ce dessin, c'était moi. Je ne m'étais pas vraiment posé la question pourquoi il m'avait dessiné. Peut-être qu'il l'avait lors d'un cours où il s'ennuyait et il dessinait les portraits des personnes se trouvant dans ce cours. Je m'étais retournée et il était là. Il avait l'air encore plus gêné que d'habitude. Il n'y avait pas de quoi pourtant. Je lui avais même proposé de rejoindre le journal, avec son talent il pourrait être utile après tout. Je le regardais, avec un léger sourire en coin, attendant une réponse de sa part. « Euh... Euh... » Je continuais de le fixer, attendant une vraie réponse de sa part. Il commençait à rougir. Cela commença à se voir. Pourquoi est-ce qu'il réagissait ainsi. Je lui avais juste demandé de rejoindre le journal de l'école. « … J'ai un devoir supplémentaire à faire. » Il venait changer de sujet de conversation là ? D'un coup. Sans aucune raison particulière. « Je sais, j'étais là lorsque Binns ... » Je n'avais pas eu le temps de terminer ma phrase qu'il était reparti cherche ses affaires et s'était enfui. Sérieusement. Encore ?! A chaque fois que j'essayais de lui parler, il partait aussi vite que l'éclair. Je lui faisais peur. Ou alors peut-être qu'il me déteste. Enfin, il y a eu du progrès. J'ai réussi à entendre le son de sa voix. Autant dire que cela pouvait être considérer comme un miracle. Et je voulais que ce petit miracle continu un peu. Je commençais à le suivre et il l'avait sans doute remarqué. En même temps, je n'étais pas vraiment discrète. « ...Pourquoi tu me suis ?! » J'arrivais à sa hauteur, le dépassant légèrement et commençait à avoir un petit sourire. « Je ne te suis pas, je vais juste aussi à la bibliothèque. » Pourquoi aussi ? Peut-être qu'il n'allait pas à la bibliothèque. Enfin, il avait pris l'excuse d'un devoir, donc logiquement c'est là où il devrait y aller. « Ou alors c'est toi qui m'évites. » Mon sourire s'était légèrement agrandi. Non parce qu'avec le nombre de fois où j'étais sur le point de venir lui parler et le nombre de fois où il s'était échappé, il n'y avait pas d'autre explication. « M'enfin ... Il n'y a pas de raisons pour ça, non ? »

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Il faudrait qu'une sorte de filtre s'installe dans mon cerveau. Sérieusement. Quand j'étais avec un sorcier qui ne connaissait rien, ou quasiment rien au monde moldu, je n'arrêtais pas d'y faire référence - bon d'accord, je le faisais peut-être exprès quelques fois. Et quand j'étais avec des amis moldus, je gaffais souvent aussi. Heureusement que j'inventais toujours une excuse - souvent elle était plus que stupide - pour expliquer l'étrangeté de mes expressions souvent. Et c'était ce qui s'était passé avec le Poufsouffle. Je parlais de chose qu'il ne devait absolument pas connaître. Je lui expliquais brièvement - mais vraiment très brièvement - que ce que je faisais référence était des objets moldus, que c'était leur sorte de magie à eux. Bon, c'était sans doute de loin la pire explication que je pouvais donner.   « ...comme une télévision ? » Mon sourire s'était agrandi légèrement. « Oui c'est ça comme une télévision ! » Enfin l'ordinateur, oui c'était un peu comme télévision. La clé USB. Cela aurait été un peu plus compliqué à expliquer. Il s'était mis ensuite à paniquer, parce qu'il ne retrouvait pas un de ses dessins qui avait juste volé un peu plus loin. Je ne comprenais pas pourquoi il avait ce genre de réaction. Ce n'était qu'un dessin. D'accord, il me représentait, et alors ? Peut-être avait-il peur que je le prenne mal ? Je ne voyais pas pourquoi. Je lui avais posé un tas de question, notamment sur le fait de rejoindre le journal. Et il s'est enfui une fois de plus, prétextant son devoir. Ah non, je n'allais pas le lâcher comme ça ! Je commençais à le suivre, prétextant que j'allais aussi à la bibliothèque - alors qu'il ne me l'avait pas dit, c'était juste une déduction que j'avais fait, peut-être que j'avais tort et là je me serais à nouveau ridicule. Je l'avais rattrapé, marchant en reculant pour pouvoir le regarder et lui avait demandé s'il y avait plus ou moins une raison sur le fait qu'il m’évitait.   « Bah... » Je continuais de le regarder. Attendant une suite à sa réponse. Sauf qu'il n'y avait pas de suite. Cela voulait dire qu'il n'y avait pas de raison ou alors qu'il ne voulait pas me le dire ? J'étais sur le point de parler à nouveau, lorsqu'il m'attrapa le bras, comme pour me retenir.   « Attention ! » De quoi ? C'était la seule chose à laquelle j'ai eu le temps de penser avant de me retrouver étaler sur le sol. Enfin plutôt sur l'escalier. Je m'étais mise à rire. Pourquoi ? Je ne savais pas. Peut-être était-ce nerveux. Peut-être que c'était parce que je me trouvais totalement idiote. Ou alors un mélange des deux. Oui, c'était sans doute ça. Il avait essayé de me prévenir, de me rattraper pour pas que je ne tombe. Et résultat : c'est tout l'inverse qui s'était produit. On s'était retrouvé tous les deux au sol. Lui au dessus de moi. Je continuais de rire, alors qu'il semblait plutôt gêné. « Désolé. Désolé. »  Je m'étais arrêtée de rire, ne gardant qu'un énorme sourire sur mes lèvres. « Ce n'est pas grave, c'est de ma faute, j'aurais dû regarder devant moi plutôt que de marcher en reculant. » Il n'y était pour rien après tout. C'était de ma faute, si je ne marchais pas correctement et que par conséquent, je ne regardais pas ce qui avait devant moi. Enfin en l'occurrence, ce qui se passait derrière moi. Parce qu'après tout, j'appréciais la vue qu'il y avait devant moi. Je n'allais pas le nier. Il était mignon. Vraiment mignon. Et il se trouvait un peu trop près de moi. Et ce n'était que maintenant que je le remarquais. Je le regardais droit dans les yeux, perdue dans mes pensées. « Tu n'as rien de cassé ? » Je clignais rapidement des yeux durant quelques secondes, revenant à la réalité. Je voyais ses joues devenir un peu plus rouge, ce qui me fit sourire. Cela le rendait encore plus mignon. Il s'était relevé, me tendant la main pour que je me lève à mon tour. « Absolument rien. » dis-je avec un grand sourire. Je continuais de tenir sa main, comme pour l'empêcher de s'enfuir. Parce que j'avais le sentiment c'est ce qu'il allait faire. C'est ce qu'il faisait toujours. « Et toi ça va ? Parce que bon, je ne dois pas vraiment être le meilleur matelas pour atterrir. » J'eus un petit rire avant de le fixer de nouveau, attends une réponse de sa part.

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Le hasard ou le destin. Un mélange de deux peut-être. Parce que sans ça, peut-être que je ne serais pas lui aller parler. Ou du moins, réussir à lui parler. J'avais essayé à de nombreuses reprises - surtout depuis le jour où je l'avais vu tomber des escaliers - mais il semblait m'éviter. Et je n'ai jamais pu lui parler ne serait-ce que deux minutes. Et c'est là que le premier miracle s'était produit. J'avais pu lui parler, entendre correctement le son de sa voix pour prononcer une phrase complète. J'aurais pu m'en tenir là et le laisser filer. Oui, j'aurais pu. Mais je ne l'ai pas fait. Je l'ai suivi, marchant en reculant, ne regardant pas ce qu'il y aurait dû avoir devant moi. Et je suis tombée. Enfin, on est tombé, puisqu'il avait voulu me rattraper. J'avais ri, me sentant complètement idiote. Il m'avait demandé si tout allait bien, si je n'avais rien de cassé. A part un ou deux bleus que je pourrais potentiellement avoir, je n'avais globalement rien. Je lui avais posé la même question, parce qu'il était aussi tombé. Sur moi en plus, donc ce n'était pas vraiment non plus confortable comme atterrissage. Et il avait eu une réaction à laquelle je ne m'attendais pas. Un rire ! Un deuxième miracle s'était produit. D'abord le son de sa voix et maintenant un rire. Mon sourire s'était largement agrandi lorsque je l'ai entendu. Je l'avais fait rire, c'était bon signe, non ? Mais il s'était arrêté quelques secondes plus tard. « Non ça va. » Mon sourire restait figé sur mon visage, tenant toujours sa main. « C'était confortable. » Ce fut à mon tour de rire lorsqu'il me répondit ça. C'était bon à savoir que je puisse être un matelas confortable. Enfin je crois. Du moins je préférais prendre ça comme un compliment. Et puis, il y avait sa réaction qui m'avait fait rire. Il s'était mis à rougir d'un coup. Peut-être qu'il s'était rendu compte de ce qu'il venait de dire. « Tant mieux alors. » dis-je avec le même grand sourire sur mon visage. Je tenais toujours sa main. Peut-être un peu trop fort d'ailleurs. Mais je ne voulais pas qu'il s'enfuit à toute vitesse. Non, pour une fois que j'avais une chance de parler, d'avoir une conversation avec lui. Bon c'est vrai que depuis le début, la conversation n'allait pas très loin et c'est 'Euh' ou 'Bah'. Mais peut-être qu'il était juste timide. Extrêmement timide, d'accord. Mais en lui parlant un peu, peut-être qu'il le sera moins. Et je ne comptais pas le lâcher de si tôt. « ...Tu peux me lâcher ? » Mon sourire s'était agrandi, on pouvait même voir mes dents. « Pour que tu disparaisses à nouveau ? » Traduction : Rêve, pour une fois que je peux te parler, il est hors de question que je lâche cette main. Ouais, c'était à ce moment-là que je me suis rendue compte que je pouvais être lourde. Quand je voulais quelque chose, je faisais tout pour l'avoir. Lourde et légèrement capricieuse - ou bornée. La fille parfaite, en somme. Pas étonnant que je n'ai jamais eu de petit copain. Il avait baissé les yeux, j'avais fait la même chose. Ses dessins s'étaient retrouvés sur le sol. Et une fois de plus, je n'avais pu que les apercevoir que très rapidement. Il avait réussi à se détacher de mon emprise - en même temps vu la force que j'ai, ce n'était pas très difficile - pour les ramasser et ensuite partir vers le château. A chaque fois que je pense qu'un progrès a été fait, il s'enfui. Cela commençait à légèrement m'énerver. J'aurais pu le laisser filer et partir vers le terrain de Quidditch. Oui, j'aurais pu faire ça. Sauf que lorsque j'avais quelque chose en tête, il était quasiment impossible de me l'enlever. Je me retrouvais donc à nouveau à son niveau, marchant à ses côtés. « Si tu veux je peux t'aider pour ton devoir supplémentaire ? Si je ne me trompe pas, l'histoire de la magie ça ne doit pas être ton fort. » fis-je avec un léger sourire. De l'aide. Il ne pourrait pas refuser. Et puis s'il passait tout les cours à dormir, comme ce qu'il avait fait aujourd'hui, cela ne pourrait que lui être bénéfique.

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J'aurais dû le laisser tranquille. Oui, le laisser partir la première. J'aurais dû me contenter des brefs mots qu'on avait pu échanger. J'aurais dû faire ça. Mais non, au lieu de le laisser tranquille, je le suivais, continuant à lui parler. Sans doute qu'il me trouvait lourde et que c'était pour cette raison qu'il me fuyait. Il n'avait pas totalement de faire ça. Mais ce n'était que maintenant que je me rendais compte du comportement que je pouvais avoir. Je lui tenais toujours sa main, refusant de le lâcher. Non, je voulais continuer de lui parler. Je voulais plus. Ce qui pouvait sembler stupide d'un côté. Je ne le connaissais pas tant que ça. Voir pas du tout. Je ne le croisais que dans les couloirs, le regardait de temps en temps durant les cours qu'on pouvait avoir en commun. Mais je voulais lui parler, apprendre à le connaître. Et à chaque fois que j'essayais de faire cela, il semblait mettre un peu de distance. Il m'avait demandé si je pouvais lâcher sa main, chose à laquelle j'ai répondu par une autre question. J'aurais dû la lâcher cette main, arrêtée d'être têtue et le laisser partir. « Mais qu'est ce que ça peut te faire ? » Je regardais ailleurs durant quelques secondes. C'est vrai, qu'est-ce que cela pouvait bien me faire ? « Eh bien ... » Réponse très constructive, je l'avoue. Pour une fois que c'était moi ne disais quelques mot. Cela pouvait presque correspondre à un miracle. Puis, il a regardé vers le sol où il y avait tous ses dessins. Il avait réussi à faire en sorte que je puisse lâcher sa main pour pouvoir les ramasser pour ensuite s'en aller en direction du château. Et je l'avais de nouveau suivi, lui proposant mon aide pour son devoir supplémentaire en histoire de la magie. Après tout, il ne pouvait pas refuser un peu d'aide ? Surtout pas cette matière. « Binns saura que tu m'as aidé. » Un léger sourire se dessina sur mon visage. Cela voulait dire oui ? Non parce que Binns n'a pas précisé qu'il n'avait pas le droit à un peu d'aide. Je n'allais pas faire son devoir à sa place. Non, juste l'aider. « Je me débrouillerai tout seul. » Mon sourire disparu petit à petit. D'accord, il ne voulait pas de mon aide. J'ai compris le message « D'accord ... Enfin si tu as besoin d'aide en histoire de la magie, ou dans une autre matière, mon offre tient toujours. » dis-je toujours avec un sourire. Il n'était sans doute pas aussi grand que les autres, mais cela restait quand même un sourire. Je baissais légèrement la tête, tout en continuant de marcher à ses côtés. « Pourquoi est-ce que tu tiens tant à être en ma compagnie ? Je ne suis qu'un looser sans intérêt. Tu ferais mieux d'aller voir des gens plus intéressant. » Je relevais la tête rapidement. Qu'est-ce qu'il lui faisait dire qu'il n'était pas intéressant et qu'il était un looser. Au contraire. « Je te trouve intéressant. » fis-je en gardant mon petit sourire en coin. Intéressant et mystérieux. Mais en aucun, je pensais le contraire sur lui. « Enfin, j'ai compris, tu ne veux pas me parler, je vais te laisser tranquille ... » fis-je un peu déçue. Je m'étais arrêtée de marcher. Je n'allais pas l'embêter une minute de plus après tout.

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Un progrès. Oui, c'était un progrès ce qui s'était passé aujourd'hui. On avait pu parler. Enfin en quelque sorte. Il avait surtout bredouillé quelques mots. Mais j'avais entendu le son de sa voix et même l'entendu rire. Alors oui, c'est bien ce qu'on appelle un progrès. Certes un progrès de quelques minutes seulement, mais un progrès quand même. Alors qu'au début c'était lui qui se retrouvait à court de mots aux questions que je pouvais bien lui poser, ce fut à présent mon tour. Qu'est-ce que je pouvais lui répondre à sa question. Qu'est-ce que ça pouvait bien me faire si je le laissais partir. Après tout, il était déjà parti un nombre impressionnant de fois lorsque j'essayais de lui parler. Une fois de plus ou une fois de moins, qu'est-ce que ça pouvait bien me faire. Mon sourire s'était peu à peu effacé. Il était toujours là, mais moins grand qu'auparavant. A croire que cette question m'avait légèrement calmé. Oui, légèrement parce que je m'avais quand même continué à la suivre, lui proposant mon aide pour son devoir supplémentaire. Ce n'était que de l'aide rien de plus. Pendant un court instant, j'ai cru qu'il accepté, puisqu'il m'avait dit que Binns le saurait si je l'aidais. Oh, je pouvais l'aider sans que le fantôme ne s'aperçoive de rien. Ce n'était que de l'aide après tout, ce n'était pas comme si j'allais faire son devoir à sa place. Mais par la suite, il m'avait dit qu'il se débrouillerait tout seul. D'accord, il ne voulait pas que je l'aide, je l'avais compris, maintenant. Je continuais de marcher à ses côtés pour je ne sais quelle raison. J'aurais pu très bien faire demi-tour et aller là où je me dirigeais à l'origine. Et puis il m'avait demandé pourquoi je tenais tant à être en sa compagnie parce qu'il n'était pas intéressant et que j'aurais pu être avec des personnes bien plus intéressantes que lui. Je lui avais répondu que je le trouvais intéressant. Cela semblait être si dur à croire pour lui qu'il pouvait être intéressant. « Merci... » Mon sourire s'était légèrement agrandi. « Je suis désolé... Ce n'est pas contre toi, comme pour lui. » J’acquiesçais légèrement la tête, comme pour lui faire comprendre que j'avais compris que ce n'était pas contre moi. Enfin même si je savais que j'avais sans doute été un peu trop lourde. Il paraissait réellement désolé. Et puis, je l'avais cherché. Je regardais ailleurs durant quelques instants, me mordant la lèvre par la même occasion, avant de le regarder à nouveau et de lui faire un petit sourire. « A une prochaine fois peut-être. » Je l'avais presque murmuré pendant qu'il partait en direction du château. Peut-être qu'il allait à la bibliothèque. Ou ailleurs. Et il n'était pas question de le suivre. Il m'avait assez supporté pour la journée. Je continuais mon chemin vers le terrain de Quidditch, il m'avait semblé que les Serdaigles s'entraînaient aujourd'hui. Durant le trajet, un sourire s'était dessiné en pensant à une éventuellement prochaine fois où je pourrais lui parler.