i can hear sirens, sirens,
he hit me and it felt like a kiss,
i can hear violins, violins,
give me all of that ultraviolence.
☆☆☆
lana del rey | ultraviolence » remy & asha.

T'as la lèvre inférieure qui tremble, Asha. T'as des larmes qui roulent sur tes joues, qui envahissent tes beaux yeux. T'as des gouttes salés qui coulent, des saloperies de larmes qui ne veulent pas s'arrêter. T'as ton mascara qui s'barre, de longues trainées noires sur tes joues si blanches. T'as ton nez qui renifle, tu te sens conne, alors tu cherches un mouchoir dans ton sac. T'as tes mains qui s'agitent, elles cherchent le mouchoir, elles le trouvent. Tu te mouches, un bruit hideux. Mais t'es seule, Asha, avec comme seule compagnie trois saletés d'hiboux. Tu n'les as jamais aimées, ces bestioles. Ça piaille, ça jacasse, et ça apporte des nouvelles. Et les bonnes nouvelles sont plutôt rares, pour toi. Alors quand tu reçois une lettre, t'as plus tendance à appréhender ce qui va se passer. Puis, t'as oublié le plus important ; t'as ton coeur qui bat. Fort. Très fort. Trop fort. Il ne veut pas se calmer, malgré tous les efforts que tu fais. Pourquoi ? Parce que t'es triste, Asha, t'es triste comme jamais. Papa te fait toujours ça. Un bon père ne devrait pas faire pleurer sa fille, et tu le sais. Surement qu'il ne pense pas te faire pleurer. Surement qu'il s'en fout, aussi. Qu'importe si sa fille ainée pleure, tant que sa pétasse n'est pas triste. Tu inspires, expires, respires. Tu tentes de te calmer. Faudrait pas que quelqu'un te trouve dans cet état, ça nuirait à l'opinion que les gens ont de toi. Mais s'ils savaient, putain... Si seulement ils savaient... T'es pas si forte que ça, en réalité. Tu chiales, t'es comme tout le monde. Sauf que t'as horreur de montrer ta faiblesse, parce que t'es bien trop fière. Alors tu pleures quand t'es seule. Tu n'fumes même pas, dans ces moments-là. T'as tes clopes dans ta poche mais tu n'y touches pas. Tu ne veux plus rien toucher. Tu veux juste brûler cette putain de lettre et aller balancer un avada kedavra aux deux pétasses qui sont rentrées dans la vie de ton Papa. Au fond, Asha, tout ce que tu veux, c'est d'l'amour.
Puis soudain, des pas. Tu te figes, et viens te placer dos à l'entrée, ta tête face aux vents, tes cheveux se soulevant. La lettre git par terre mais ça, tu ne l'as pas remarqué. La personne monte les escaliers, elle va te trouver. Tu n'sais que faire. Alors t'attends, t'attends de voir qui va venir. Et t'espères ne pas avoir à faire à un con de vert et argent. C'est tout ce que tu peux faire, pour l'instant.

Everything you see that glitters
Isn’t always gold
Everything you think is perfect
Isn’t always so.
☆☆☆
cher lloyd|human » remy & asha.

Si la forme fantomatique du professeur d'histoire de la magie parlait encore, Remy n'avait pas continué de l'écouter. D'ailleurs, elle n'avait jamais commencé. L'ennui profond dans lequel elle s'était plongé était égal à celui qu'elle connaissait tous les jours lorsqu'elles entendaient des pétasses de Serpentards jacasser dans les couloirs, parfois lorsqu'elle était contrainte de se retrouver seule dans une pièce bien trop grande et gênante, à récurer des chaudrons ou astiquer des trophées, collée une nouvelle fois, ou bien lorsqu'un professeur tenait à prendre la parole, tenant un long discours exaspérant, un plein milieu d'année, sans réelle raison valable. Autant dire que tous ces moments étaient des synonymes d'un profond et terrible ennui. Elle n'avait jamais aimé l'histoire de la magie. L'évolution de cette monarchie dont elle se foutait totalement, parfois ralliée à l'histoire moldue, les célèbres légendes qui, selon elle, ne restaient que des contes, les noms imprononçables des figures importantes qui avaient soit disant marqué la société magique actuelle, elle n'en avait que faire. Où aurait-elle voulu être actuellement, étant coincée dans cette salle de classe qui puait le renfermé et les livres mouillés par l'humidité ? Ailleurs, c'était certain. Sur le terrain de Quidditch, tapant de toutes ses forces dans des cognards indestructibles, s'élevant toujours plus haut dans le ciel, se procurant cette sensation de liberté inouïe. En compagnie de ses amis, qui représentaient depuis la formation de leur petite bande ses véritables légendes. Et celles-ci étaient bien mieux que celles des manuels et vieux grimoires. Avec ses parents, qui lui manquaient tant. Ses parents... Cela faisait déjà deux semaines qu'elle ne leur avait pas écrit. Et, sans perdre une seconde, elle sortit discrètement un parchemin de son sac et trempa sa plume dans l'encrier, puis commença sa lettre.

De sa démarche pressée mais légère, elle ouvrit la porte de la volière. Au final, ce cours d'histoire de la magie n'avait pas été si ennuyant qu'elle pensait qu'il le serait en début d'heure. Elle avait eu le temps de finir une lettre et venait la confier à un hibou du château, qui la porterait au foyer familial, à Paisley. Ayant toujours été très proche de ses parents, Remy était le genre de jeune fille qui tenait à les tenir au courant en toute honnêteté de sa vie à Poudlard. De ses notes, de ses affinités, parfois de ses punitions. Enfin, elle avait désormais ses techniques pour aborder le sujet délicatement. Annoncer de bons résultats scolaires avant les mauvaises nouvelles, par exemple. Même si la plupart du temps, cela ne fonctionnait pas vraiment. Elle poussa la porte de bois foncé et la silhouette fine repliée sur elle-même l'effraya tout d'abord, et elle sursauta légèrement, ne s'attendant pas à trouver quelqu'un à la volière à cette heure-ci. Et, soudain, elle prit conscience de l'identité de cette personne. « Asha ? Qu'est-ce que tu fais là ? » S'approchant de sa meilleure amie, Remy glissa sur quelque chose, et comprit soudain. Un lettre. Asha en pleurs. Il n'y avait aucun doute, la jolie blonde venait forcément de recevoir des nouvelles de son paternel. Et Remy n'avait pas besoin de voir les yeux humides d'Asha, elle savait que cette lettre ne lui réchaufferait pas le cœur. « Oh, Asha... » Elle s'accroupit et se retrouva au même niveau que son amie, la serra dans ses bras. Asha lui avait déjà parlé de son père et de sa nouvelle vie, mais rarement Remy osait aborder le sujet avec la Gryffondor, par peur de la rendre triste, ce qui était le dernier de ses souhaits. Elle savait que son père ne lui donnait pas la vie facile, qu'elle était tourmentée. Mais elle savait aussi qu'elle était courageuse et forte, et qu'elle saurait se relever, rebondir, agir. Se venger, peut-être. Ou du moins, c'était ce que Remy espérait. Elle réfléchit quelques instants, cherchant quelque chose qui pourrait faire rire son amie. « Tu ne devineras jamais ce qu'Eytan a fait en cours de métamorphose. Il a mis le feu aux cheveux de Carolina Haley ! Je te jure ! Carolina Haley, cette pétasse ! Tu n'imagines même pas la tête qu'elle faisait, c'était... tellement drôle ! » Elle pouffa de rire puis se reprit rapidement. Elle n'était décidément pas à l'aise dans ce genre de situation. « Désolée, c'est nul. Faut que je me comporte comme une véritable amie. Tu... veux en parler ? » Elle hésita quelques instants avant de rajouter d'un ton plus malicieux. « Sinon, tu sais que je ne manque pas d'idées pour te remonter le moral. »

i can hear sirens, sirens,
he hit me and it felt like a kiss,
i can hear violins, violins,
give me all of that ultraviolence.
☆☆☆
lana del rey | ultraviolence » remy & asha.

Asha,
J'espère que tout va bien là où tu es. Ta soeur va bien, ta belle-maman aussi. Elles sont d'ailleurs inscrites à un cours de danse. Elles sont ravissantes quand elles y vont, tu devrais les voir... En tout cas, ce n'est ni toi, ni ta mère qui auraient fait ça. Carolina m'a fait part de ce que tu as dit à ta soeur la dernière fois que tu l'as vue, et franchement, je suis déçu. On dirait que ta mère ne t'a jamais éduquée. Elle ne t'a rien fait, et toi tu oses te servir de tes trucs pour la menacer. Tu es vraiment un cauchemar, Asha.
Ton père.


Les pas se rapprochent des tiens, un crissement de papier se fait entendre. Quelqu’un a marché sur la lettre. Un fin sourire innocent se dessine sur tes lèvres. Mais qu’ils l’écrasent, la lettre, qu’ils la brûlent ! Elle peut crever, la lettre de ton père. T’as envie d’envoyer le bout de papier six pieds sous terre, en compagnie de ta belle-mère. Et peut-être que comme ça, tout ira mieux. Ton père reviendra avec ta mère, ton frère arrêtera ses conneries, ta mère aussi, ta demi-sœur disparaitra de ta vie et, enfin, tout redeviendra bien. Comme avant. Mais tout ça n’arrivera jamais. L’espoir a beau faire vivre, il y a des moments où tu ne peux plus te permettre d’espérer. La chute serait trop dure et tellement amère. Tu sais que ton père est, au fond, un homme bon. C’est seulement qu’il a enfoui tout ça sous une couche d’amour superficiel. Alors, en silence, tu tournes légèrement la tête. Tu aperçois une chevelure blonde que tu connais par cœur. Tu te laisses tomber au sol, ne supportant plus le propre poids de ton corps. Tu t’sens mal, infecte, dégueulasse. Tu t’insupportes toi-même. Les larmes ne cessent de rouler sur son visage, ton mascara a coulé, tes yeux sont gonflés et, même si les sanglots se sont calmés, tu ne peux t’empêcher de pleurer en silence. En dévisageant Remy, tu tentes tant bien que mal de reprendre contenance. Tu n’veux pas être faible devant ta meilleure amie, tu n’veux pas qu’elle te considère comme une pauvre gamine sans défense. T’as changé, tu te l’es promis. Mais quand tu vois Remy qui s’approche de toi, tu laisses tes défenses tomber. Elles s’en vont. T’es à nu. La blonde devant toi esquisse l’ombre d’un joli sourire et c’est à ce moment-là que tu réalises une chose importante : devant elle, tu n’as pas besoin de défense, tu peux être toi. « Je… hum… J’ouvre une lettre de mon père ? » hasardes-tu, ne sachant pas très bien quoi lui répondre. Il n’empêche que bien que ce soit plus que l’ouverture d’un simple courrier (comprenez ici qu’il s’agit aussi d’une crise de larmes et de rage préméditée), c’est aussi vrai. La lettre, tu l’as reçue dans la Grande Salle et t’as eu vite fait de comprendre que c’était l’écriture en patte de mouches de ton père qui se trouvait sur l’enveloppe. Tu savais parfaitement que t’allais mal digérer le contenu de la lettre, alors t’as attendu un moment et tu t’es isolée pour la lire. Remy te serre dans ses bras et tu te laisses aller dans son étreinte, enfouissant ta tête dans les mèches dorées de ta meilleure amie. Elle se décolle de toi et te lâche une information qui réussit à te faire rire doucement. « J’imagine oui, que ce devait être drôle ! Les blagues d’Eytan sont vraiment géniales, j’dois le reconnaitre. On ne dirait pas mais en fait, chez les Poufsouffle, vous êtes de véritables petits monstres ! Haley est genre la reine des pétasses, elle avait mérité… » Remy pouffle comme une gamine et un large sourire apparait sur ton visage. Cette fille te remonte le moral sans même s’en rendre compte, elle est vraiment géniale. « C’est pas nul du tout, Remy. Et tu une amie parfaite, han. Je… Ouais… Enfin, elle est là-bas. T’as marché dessus – tant mieux – tu peux aller lire. » Remy pouvait lire, décortiquer, commenter et juger, tu t’en foutais. C’était Remy, ta Remy, elle pouvait tout faire. « Oh, je n’en doute pas ! » babilles-tu d’un air malicieux bien que tes yeux gonflés contrastent totalement avec tes paroles.

Everything you see that glitters
Isn’t always gold
Everything you think is perfect
Isn’t always so.
☆☆☆
cher lloyd|human » remy & asha.

Une lettre de son père, répondit la jolie blonde à Remy. Asha n'avait pas eu besoin de le lui préciser pour que Remy devine elle-même. Elle la connaissait par cœur. Les choses qui pouvaient la faire rire, l'amuser, lui donner le sourire, elles les savaient. Tout comme celles qui la faisaient pleurer et la rendaient tristes. Elle les connaissait également. Remy et Asah étaient meilleures amies dans les bons, comme dans les mauvais moments. Unies à la vie, à la mort, comme on dit. Rien ne pouvait les briser ou les séparer. Elles se l'étaient jurer. Et avec Jules, Eytan et Pablo, ils représentaient les seuls véritables soutiens de la Poufsouffle dans l'enceinte du château. Ses piliers, ses indispensables. Ses frères, sa soeur. Ceux qu'elle n'avait jamais eu à ses côtés, et jamais ô grand jamais elle ne pourrait les remplacer un jour. Dans sa tête, les choses étaient très claires ; ils resteraient amis pour la vie. Une telle passion, une telle force était indestructible. Et c'était bien plus de l'amitié qui les reliait les uns aux autres. La famille. Depuis le début. « Des monstres, vraiment ? Je dirais même des dragons, des hippogryffes, des horribles et terrifiants clones de Rogue ! » S'exclama Remy pour tenter de faire rire Asha, de détourner son attention de ce terrible parchemin que la Gryffondor lui proposa de lire, si elle le souhaitait, après l'avoir rassuré en lui affirmant qu'elle était une amie formidable. Un léger sourire se dessina sur les lèvres joliment dessinées de la jaune et noire. Une amie parfaite. C'était tout ce qu'elle voulait, tout ce qu'elle désirait. Si Asha était heureuse à ses côtés, alors, elle l'était elle aussi. Après tout, Asha avait beaucoup plus besoin de son soutien qu'elle du sien. Pour l'instant, du moins. Elle se releva, prit la lettre entre ses mains puis la lut silencieusement, et la laissa retomber au sol quelques instants plus tard. C'était injuste et cruel. Un père n'avait pas le droit de dire de tels mots à sa fille. C'était... inhumain. Généralement, Remy évitait ce sujet avec sa meilleure amie. Secrètement, elle maintenait l'idée que le père d'Asha était un véritable connard. Elle en avait la preuve encore une fois aujourd'hui. En réalité, elle se fichait de le rencontrer un jour ou l'autre pour lui dire ce qu'elle pensait. Il faisait du mal à sa meilleure amie, qui comptait bien plus que la prunelle de ses yeux, et c'était tout ce qui importait. « Ca vaut pas la peine de niquer ton mascara, Ash. » Elle réfléchit quelques instants, avant de se souvenir qu'elle avait tout de même une lettre à poster à ses parents. Discrètement, elle s'approcha d'un oiseau et lui confia sa lettre. Elle ne souhaitait pas dévoiler les destinataires du parchemin à Asha. Remy avait la chance d'avoir une famille heureuse et unie, ce qui n'était pas le cas de la jolie Gryffondor. Elle ne voulait pas lui donner encore plus le cafard. « Tu sais quoi ? Une bonne dose d'adrénaline te ferait le plus grand bien ! Suis-moi ! » Sans laisser le temps à sa meilleure amie de répondre, elle l'attrapa par la main et la força à se lever, l'entrainant dans l'escalier à toute vitesse. Elles dévalèrent les quelques marches et Remy traina Asha jusqu'à la lisière de la forêt interdite, après avoir traversé le parc. « Ca fait longtemps qu'on a pas rendu visite à ce joli bois. » Déclara-t-elle en adressant un regard malicieux à sa meilleure amie, s'assurant qu'elle avait sa baguette sur elle. Par mesure de précaution.

Spoiler:

i can hear sirens, sirens,
he hit me and it felt like a kiss,
i can hear violins, violins,
give me all of that ultraviolence.
☆☆☆
lana del rey | ultraviolence » remy & asha.

Tu passes une main dans ta chevelure dorée. Tes cheveux doivent surement être mal coiffés mais c'est la dernière chose qui t'importe, présentement. Une mèche blonde s'enroule autour de ton index, et tu bascules ta tête en arrière. Tu voudrais seulement croire que tout va finir par s'arranger et qu'un jour, tout ira bien. Tu aimerais croire qu'un beau jour, tu n'auras plus à fumer, à boire ou à sortir en douce le soir. Tu n'rêves que d'une vie calme et posée mais en contemplant tout ce que tu fais, tes manières presque hyper actives et ta façon d'attirer les ennuis, tu sais bien que tout ne finira pas comme ça. Tu ne connais rien à propos de ton futur, et ça te fait peur quelque part. Aussi forte que tu puisses paraitre, aussi souriante que tu sois, tu as, malgré tout, tes faiblesses. Et ton visage se fissure sous les impacts des larmes qui restent collées à tes joues. Ça colle, ça te dégoûte. Tu passes une main sur ton visage, cherchant à l'essuyer. Tu veux que ça parte, alors tu frottes. « Des clones de Rogue, vraiment ? » Un rire doux d'échappe de ta bouche. Mais où Remy va-t-elle chercher tout ça ? « Physiquement, vous êtes mieux, quand même ! » Tu t'arrêtes de frotter, les traces de pleurs semblant s'en être aller. S'il faut, c'est grâce à Remy. En te faisant sourire, ta meilleure amie t'a fait aller mieux. Et c'est ça qui compte, pas vrai ? Tu n'devrais pas te soucier de ce que les gens pensent. Car après tout, ce ne sont que des cons. Tant qu'ils ne te connaissent pas, ils ne peuvent pas te juger, n'est-ce pas ? Tu fermes les yeux un quart d'seconde, appréciant la douceur de cette pensée. Tu vois Remy se lever, sourire à l'entente de tes paroles, se pencher, aller ramasser cette putain de lettre, la lire, grimacer face son contenu, insulter mentalement ton père - ça se lisait sur son visage, envoyer discrètement une lettre, jeter un bref coup d'oeil à un hiboux - même que les hiboux, bah c'est swag, se tourner finalement vers toi et te dire de ne pas niquer ton mascara. C'est vrai que le mascara, c'est important. Tu le penses sincèrement. Tu n'peux pas sortir sans. « Pas faux. Mais bon, c'est pas comme si je pouvais y changer grand chose, hein. » La fatalité résonnait dans tes mots. C'était triste de se dire ça... Mais qu'importe ! Tu sors un miroir de poche, un tube de mascara et tu nettoies ton visage à l'aide d'un sort. (Comment ça que ça existe pas les sorts démaquillants ? Mais fuck ! On est chez Harry Potter, mon gars ! Tout existe !) Tu te remaquilles et souris à Remy. « C'est mieux comme ça ? » Tu ranges ton blabla et regardes ta meilleure amie. Une lueur brille dans ces yeux... Ce même type de lueur qui vous fait sortir toutes les deux après le couvre-feu. Elle a une idée en tête, c'est clair. Tu t'demandes intérieurement ce que c'est, mais tu sais parfaitement que tu ne vas pas tarder à le découvrir. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six... Elle t'attrape la main, te crie qu'il te faut de l'adrénaline et te fait sortir de la volière. Et pour finir, vous arrivez à la frontière de la forêt interdite. Tu ricanes. « C'est vrai que ça m'a manqué. » Tu sors ta baguette, murmure un lumos et t'avances dans la forêt, Remy sur tes talons. « T'as une idée derrière la tête ou bien on en trouve une ? » Parce que maintenant que toute tristesse était plus ou moins évacuée, tu comptais bien t'amuser !

Spoiler:

Everything you see that glitters
Isn’t always gold
Everything you think is perfect
Isn’t always so.
☆☆☆
cher lloyd|human » remy & asha.

Remy et Asha s'étaient rencontrées lors de leur deuxième année, alors qu'elles avaient été amenées à passer un peu plus de temps ensemble, notamment grâce à Eytan et Jules, Pablo les ayant rejoint également au cours de cette année. Depuis, elles étaient inséparables, et voir sa meilleure amie dans un tel état, surtout à cause de son paternel, mettait Remy hors d'elle. Etant les deux seules figures féminines de leur groupe d'amis, elles étaient très liées et Remy se confiait plus facilement à Asha, notamment pour des problèmes de cœur, par exemple. Mais s'il y avait bien un seul secret que Remy gardait pour elle, et qui commençait à la tourmenter sérieusement, c'était Crash. Il était égoïste et stupide, elle le détestait. Mais elle avait couché avec lui, et ça changeait complètement la donne. Elle ne savait comment se comporter face au garçon depuis l'incident. Il était clair qu'elle pensait un peu trop à lui, et cette attitude ne lui plaisait absolument pas. Elle le détestait et c'était tout ce qui comptait. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable, d'un côté, de leur rancœur. Elle l'avait traité de tous les noms parce que ça lui avait fait du bien de remettre la faute sur quelqu'un. C'était pour ça qu'ils ne s'appréciaient pas, après tout. Parce qu'ils passaient leur temps à se cracher des mots violents. Crash était un écorché vif, malheureux, il n'avait pas une vie facile, Remy l'avait bien compris. Mais lorsqu'elle était en présence de ce garçon, elle avait le cerveau retourné. Comme si tous ces pires défauts cachés s'éveillaient soudainement. Mais l'heure n'était pas à penser au Serpentard, à son sourire tordu, à son sarcasme qui le protégeait de toute menace, à cette nuit qu'ils avaient passé ensemble. Aujourd'hui, c'était Asha. Et rien d'autre. Alors que sa meilleure amie allumait sa baguette pour éclairer le bois qui semblait étrangement sombre, Remy fit de même, sortant à son tour son instrument magique. « Lumos. » N'ayant aucune idée de l'heure qu'il était, Remy estimait cependant grâce à la luminosité qui baissait considérablement qu'il était autour peut-être de six heures et demi. Cela leur laissait assez de temps avant le diner pour s'amuser un peu. Depuis la rentrée, les deux jeunes filles n'avaient pas réellement eu le temps de se retrouver seules, et encore moins de faire une excursion dans la forêt interdite. Si jamais elles étaient repérées, Remy et Asha pouvaient être certaines que cette échappée les conduirait directement en retenue. Mais en réalité, cette possibilité n'effrayait pas vraiment Remy, qui n'était que trop bien habituée à ces punitions. « Tu sais bien que je ne fonctionne pas avec un plan. On a cas voir ce qui se présente... » Déclara la Poufsouffle en adressant un sourire complice à Asha. En réalité, Remy n'avait pas vraiment d'idées quant à l'endroit où elles allaient, n'ayant jamais visité cette partie de la forêt. Il était temps de se jeter à l'eau ! Remy s'enfonça dans les profondeurs du bois et en quelques instants, les deux jeunes filles disparurent dans l'étendue infinie d'arbres. Un silence inquiétant régnait. A vrai dire, cela n'effrayait pas vraiment Remy, qui avait l'habitude des lieux pour s'y être rendue clandestinement à plusieurs reprises avec ses meilleurs amis. Soudain, un couinement déchira le silence de mort. Un hurlement de douleur. Remy adressa un regard inquiet à Asha. Que se passait-il ? Elles arrivèrent à une petite clairière où des feuilles mortes recouvraient la terre. Il y avait une licorne. Blessée. Du sang argenté coulait de son flanc. « Oh mon dieu, Asha, on doit l'aider ! » Elle vint s'agenouiller auprès de la licorne, qui l'observa de son œil agrandi par la peur et la douleur. Remy n'avait jamais vu de licorne, en réalité, et ce spectacle était fascinant et horrible. Elles devaient l'aider. « Asha, il y avait un sort qu'on a appris l'année dernière pour réparer des blessures... Tu t'en souviens ? Je ne sais pas si ça peut marcher sur les créatures magiques. » Remy se creusa la cervelle pour retrouver l'intitulé de ce sort. Soudain, une pensée vint éclairer son esprit. Reparo.

Spoiler:

i can hear sirens, sirens,
he hit me and it felt like a kiss,
i can hear violins, violins,
give me all of that ultraviolence.
☆☆☆
lana del rey | ultraviolence » remy & asha.

Et Remy t’entraine, elle t’entraine dans les dédalles de Poudlard et alors tu sens qu’elle a une idée derrière la tête quant à l’endroit où vous vous rendez. Elle t’a dit que tu avais besoin de sortir, que tu devais sentir l’adrénaline couler dans tes veines. Et tu la crois. Tu ne sais même pas pourquoi tu la crois mais c’est le cas. Surement parce que c’est Remy, ta Remy et que tu as appris à la connaitre il y a bien longtemps. Ta main glissée dans la sienne, tes cheveux se soulevant au même rythme que les siens, un sourire plaqué sur ton visage de porcelaine, tu cours derrière elle, la suivant sans poser aucune question. Tu passes ta main libre sur les murs, sentant le contact dur de la pierre contre ta peau. Ça te fait frissonner et tu sens tes poils s’hérisser. Tu croises des regards et des personnes, tu souris à certains, lances des regards meurtriers à d’autres. Tu vois des Gryffondor qui cachent une bouteille de Whisky dans leur cape, des Serpentard qui s’échangent un joint, des Poufsouffle qui parlent avec animation de la prochaine soirée et des Serdaigle qui ricanent et écrivent des antisèches. Ou pas. Peut-être qu’ils bossent. T’en sais rien, c’est qu’aussi, c’est bizarre un Serdaigle. Mais en tout cas, si vous croyez que Poudlard est un paradis naïf et enfantin, c’est faux ! Totalement faux ! Ici ça pète, ça fume, ça boit, ça rote, ça triche, ça gueule, ça baise, ça deale, ça insulte, ça crache, ça dégueule et ça se gratte les fesses contre un mur. Oui oui. T’as vu un Serpentard faire ça, un jour. Tu l’as toujours dit : ils sont bizarres dans cette maison. Perdue dans tes pensées, tu ne vois pas que vous êtes arrivées à la lisière de la forée interdite. Un sourire sadique se forme sur tes lèvres. Tu allumes ta baguette, Remy fait de même. Et à la lueur de vos deux bouts de bois, vous pouvez apercevoir les moindres recoins de la forêt. « Je suis sûre que quelque chose va se présenter. On arrive toujours à trouver un truc… » ris-tu doucement. Tu t’avances dans ta forêt, Remy sur tes talons. Il ne doit pas être bien tard mais sans vos deux sorts, l’obscurité serait totale. Le silence règne et s’engouffre dans tous les recoins. Tu respires, fermes les yeux et tu t’apaises. Puis soudain, un cri. Un hurlement de douleur. Tu regardes Remy et la seconde d’après vous courrez vers l’endroit d’où provient le bruit. Vous atteignez une petite clairière remplie de feuilles mortes et au centre, une licorne blessée s’y trouve. « Oui, on va l’aider. On a appris un sort, on va l’appliquer. » Ton cœur bat la chamade, tu vois Remy s’approcher de la licorne et murmurer un timide Reparo. Mais ce n’est pas ça. Tu fais les cents pas, tortilles tes doigts, remues tes pensées, il y a autre chose. Il y a forcément autre chose. Tu te souviens l’avoir trouvé dans un livre peu recommandable. Tu ne sais plus exactement où, il suffit que tu le retrouves. Tu peux le faire, tu le fais. « JE SAIS ! » tu t’écries soudainement. Tu attrapes ta baguette, t’agenouilles près de l’animal blesser et répètes trois fois d’une voix claire : « Vulnera Sanentur, Vulnera Sanentur, Vulnera Sanentur… »

Everything you see that glitters
Isn’t always gold
Everything you think is perfect
Isn’t always so.
☆☆☆
cher lloyd|human » remy & asha.

Remy regrettait vraiment de ne pas avoir été plus attentive pendant les cours du professeur Flitwick, dans des situations comme celle-ci. Parfois, elle se disait qu'elle n'était une adolescente rebelle et pathétique, qui, à cause de son manque d'attention en cours, foutait son avenir en l'air. Puis, ses notes la rassuraient légèrement, puisque sa moyenne tournait autour du Acceptable, et que c'était correct. Evidement, Remy savait qu'elle ne pourrait finir guerisseuse à Ste Mangouste ou bien directrice du Magenmagot. Elle n'était pas assez ambitieuse, pas assez motivée, pas assez scolaire pour tout cela. D'ailleurs, Remy ne savait pas vraiment vers quoi elle souhaitait s'orienter, l'année prochaine. La formation d'Auror semblait passionnante, mais si compliquée. Elle ne se sentait pas assez solide pour affronter des journées entières de travail, même si la pratique constituait bien plus de la moitié du métier, et que l'action, elle adorait ça. Devenir joueuse de Quidditch avait toujours été un véritable rêve pour elle, et être recrutée par les Harpies de Holyhead, elle y songeait toutes les nuits. Soutenant l'équipe entièrement féminine depuis son entrée à Poudlard, Remy aimait cet état d'esprit. La femme supérieure, la femme forte. Mais l'était-elle assez ?
Le sort qu'elle prononça se perdit dans la pénombre, emporté par un souffle de vent. Ce n'était pas assez puissant, et au mieux, cela referma les blessures minimes autour de la plaie la plus importante. Quel genre d'animal avait pu blesser aussi sauvagement une licorne ? Des traces de morsure témoignaient de l'agressivité du prédateur, et Remy commença doucement à stresser. Premièrement, si elles n'arrivaient pas à sauver la vie de cette innocente licorne, Remy s'en voudrait beaucoup de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir fait preuve d'assez de sang-froid et de capacités magiques pour pouvoir la guérir. Deuxièmement, si une bête sauvage trainait dans le coin, elles feraient mieux de se dépêcher. Trainer dans la forêt interdite, c'était excitant, amusant. Mais parfois, Remy avait tendance à oublier tous les dangers qu'elle renfermait. Elle se jetait dans la gueule du loup sans réfléchir, bien trop imprudente.
Asha s'agenouilla à côté d'elle, et, soudain, après avoir réfléchi quelques instants en constatant que le sort ne fonctionnait pas, s'exclama qu'elle avait trouvé la solution. Elle tendit sa baguette, et Remy l'éclaira, silencieuse, la respiration haletante. Vulnera Sanentur. Évidement. Remy se mordilla violemment la lèvre inférieure. Elle aurait dû y penser avant. A elle seule, Asha réussit à refermer la plaie de la licorne blessée. Cette dernière les regardait d'un œil plus apaisé, et une lueur de soulagement brillait dans ses pupilles. Le sang argenté ne coulait plus. Elles avaient réussi. Ou plutôt, Asha avait réussi. « Wow, ça, ce n'était pas vraiment le genre de chose à laquelle je m'attendais... » Déclara la Poufsouffle en fixant l'animal blessé, soupirant de soulagement. Elle s'était véritablement inquiétée pour la licorne, et, désormais, elle pouvait l'admirer sans se soucier de sa santé. Peu importait la réussite totale du sortilège, elle allait s'en sortir, et c'était le plus important. D'ailleurs, elle remuait déjà les pattes, se dégageant des feuilles mortes qui recouvraient partiellement son corps, et commença à se relever difficilement. La blessure à moitié cicatrisée étant sur son flanc, elle boitait de manière peu élégante, et Remy esquissa un sourire triste, peinée par la démarche de l'animal souffrant. « J'avais jamais vu de licorne. C'est beau. » Elle avait hâte de pouvoir raconter ça aux garçons. Ils n'en reviendraient pas. Remy releva le regard vers le ciel. C'était la pleine lune, ce soir. « On devrait peut-être partir. Les animaux sont toujours plus agités les soirs de pleine lune. Manquerait plus qu'on se retrouve face à un centaure enragé. » Déclara-t-elle d'un ton ironique. Mais si cela arrivait, évidement, elle rigolerait moins.

i can hear sirens, sirens,
he hit me and it felt like a kiss,
i can hear violins, violins,
give me all of that ultraviolence.
☆☆☆
lana del rey | ultraviolence » remy & asha.

Tu n’as jamais été une élève modèle en soin aux créatures magiques. Surement parce qu’Hagrid, aussi gentil qu’il pouvait être, n’était pas un professeur des plus passionnants. Surement aussi parce que la matière ne t’a jamais vraiment intéressée. Il faut dire qu’avant tout, tu aimes la métamorphose et les potions. Et l’arithmencie, aussi ! Merlin que tu aimes ces matières ! Autant tu es capable d’avoir un Troll en divination, aussi intelligente que tu puisses être, mais tu atteins facilement l’Effort Exceptionnel en Potions. Rogue a beau détester les Gryffondor tous autant qu’ils sont, il a beau sortir des remarques désagréables sur toi, parfois critiquer ta tendance à faire des conneries ou même tes taches de rousseur, il ne peut rien dire sur tes devoirs ou sur tes potions. Et si McGonnagall te colle souvent pour les bêtises que tu fais, en cours, lorsque tu es vraiment concentrée, tu la vois parfois t’observer avec un air amusé. Surtout lorsque tu cries parce que tu as réussi à transformer quelque chose… Ce qui arrive, qu’on se le dise, très souvent. Et puis, lorsque tu as découvert l’arithmancie, cela t’a tout de suite passionnée. Tu te souviens quand tu étais gamine, quand tout allait à peu près bien, tu allais à l’école Moldue et tu faisais des maths. T’as toujours aimé les maths. Tu te souviens aussi du jour où tu as découvert les tables de multiplication et que tu es allée réciter fièrement à tes parents – encore ensemble - tes tables. Les maths t’avaient manqué et tu les as retrouvées dans l’arithmancie. Alors certes, c’est extrêmement compliqué et cela te demande beaucoup de travail, mais cela ne te dérange pas. Alors tu bosses, et tu aimes ça.
« Je ne m’attendais pas non plus à que ça marche aussi bien, si ça peut te rassurer. » Et c’était vrai. Tu savais quelque part que le sort allait fonctionner mais pas aussi bien. Tu te disais que la plaie allait peut-être commencer à cicatriser un petit peu, tout au mieux. Tu contemples ta baguette, toujours dans ta main et un petit sourire apparait sur tes lèvres. Tu iras raconter ça à ton petit frère, Silas sera fier de toi. Ou pas. M’enfin, faut bien que tu le racontes à quelqu’un, tout de même ! Tu ne soignes pas des licornes tous les jours ! Tant mieux, d’ailleurs, parce que c’est quelque peu épuisant comme sort. La licorne se redresse doucement en poussant un glapissement de douleur. Tu plisses les yeux, comme pour essayer d’ignorer les plaintes de l’animal. Certes, la plaie est guérie mais la licorne ne l’est toujours pas. Mais qui aurait pu tuer une licorne ? Et dans quel but ? Tu l’ignores mais tu aimerais bien le découvrir. « Moi non plus… C’est vrai que c’est magnifique. » Souffles-tu en regardant l’animal s’éloigner. Tu vois Remy fixer le ciel et l’observer. Alors, tu lèves les yeux à ton tour. La forêt, en plus d’être éclairée par vos baguettes, profite de la lumière de la lune. De la pleine lune. « Tu crois qu’il y a des loups garous ? » demandes-tu en frissonnant à ta meilleure amie. Tout le monde sait bien que les loups garous se transforment pendant la pleine lune. Pas que ça te fasse peur mais un peu, quand même. « T’as raison, je n’tiens pas à me trouver face à un centaure. Et puis, ça va bientôt être l’heure de manger… » Aaah, la bouffe et toi, une grande histoire d’amour !