be careful, love is painful

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Je ne suis qu'une idiote. Une idiote finie. Maintenant, je récoltais juste ce que j'avais mérité. Il m'ignorait totalement. Durant plusieurs jours, j'attendais à la bibliothèque, en espérant de le voir arriver. Et à chaque fois rien. Pourquoi, je suis partie en disant que j'allais être en retard pour le cours de divination. Déjà, c'était l'excuse la plus stupide que je pouvais donner. En retard pour la divination. Vraiment ? La divination ! C'était le cours où je prenais vraiment tout mon temps pour arriver le plus en retard possible. Et surtout : pourquoi je suis partie. J'aurais pu avoir une autre réaction. J'aurais pu rester muette par exemple. Mais non ! Plusieurs fois, j'étais partie le chercher dans le château pour pouvoir m'excuser. Je ne le trouvais jamais. Et puis, je l'ai vu dans le parc. Je m'étais dirigée vers lui. Et dès qu'il m'a vu, il avait fait demi-tour, m'ignorant totalement. Ça m'a fait mal. Très mal. Je commençais à sentir les larmes monter. Je prenais vraiment conscience à quel point ma réaction était stupide, à quel point je lui avais fait mal et qu'il était sans doute trop tard pour réparer ce que j'avais fait. C'est à ce moment-là que j'aimerais avoir un retourneur de temps. Avec ça, j'aurais pu régler ce problème. Il commençait à se faire tard, le dîner n'allait pas tarder. Mais voir Eytan m'ignorer m'avait complètement toucher. Et l'envie de manger était partie. Alors au lieu de me diriger vers la grande salle, j'allais vers la tours des Serdaigles. Dans mon dortoir. Il n'y avait personne – normale puisque tout le monde était en train de dîner. Je m'étais allongée sur mon lit, prenant le livre que j'avais emprunté à la bibliothèque. Les larmes coulèrent toute seule, je n'arrivais plus à me concentrée sur le livre. J'essuyais les larmes, mais ça ne faisait rien. Elle continuaient toujours de couler. J'avais entendu quelqu'un entrer dans la chambre. J'essayais de me calmer, m'essuyant les larmes et prenant mon livre. « Tu as raté le dîner. » Avery. Je soupirais. Je savais bien que j'avais raté le dîner. « Je me dis que des fois Jack est vraiment... Sparrow. » Je le regardais du coin de l’œil. Je vis l'oiseau qui était complètement assommé. Un léger sourire se dessina sur mon visage. Son hibou était vraiment incroyable. Et pas vraiment dans le bon sens du terme. Elle s'était assise devant moi, elle tenait une lettre. J'avais levé légèrement la tête. « Tu veux en parler ? » J'ai soupiré. « J'ai tout foiré. Vraiment tout. » dis-je avant de refermer le livre et de le poser à côté de moi. « Il me déteste, maintenant c'est sûr. » Un nouveau soupir s'échappa de ma bouche. C'était même vérifié qu'il me détestait. « Peut-être que je suis destinée à rester célibataire. »

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Avery était rentrée dans le dortoir. J'avais essuyé les larmes qui coulaient et mis le livre devant moi, comme me cacher. Elle avait déposé son hiboux, qui était assommé, sur son lit. Oh d'ici peu de temps, il allait reprendre connaissance, sans doute s'envoler d'un seul coup et s'assommer à nouveau. Ouais, le hibou d'Avery était comme ça. Il était un peu comme le 'vrai' Jack Sparrow. Au moins, elle avait bien choisi son nom. Elle s'était assise en tailleurs sur mon lit. J'avais légèrement levé la tête, elle avait dû voir que mes yeux étaient rouges et m'avait demandé si je voulais en parler. « Bah faut le comprendre un peu, tu l'as planté. » Je levais la tête rapidement. Merci Avery pour cette remarque qui me remonte absolument le moral. Bon en même temps, c'est Avery. Mais je sais pas … Elle aurait pu faire au moins semblant. Parce que là, je me sentais encore plus mal qu'avant. « Après il ne te déteste peut-être pas, il est peut-être juste en colère, je sais pas... Tu m'as dis que c'était un mec assez timide non ? Il a pris son courage à deux mains et tu l'as un peu piétiné... » J'avais légèrement hoché la tête, lorsqu'elle m'avait – gentiment – rappelé que Eytan était vraiment timide et que j'avais ruiné les efforts qu'il avait dû faire pour me faire sa déclaration. Je me sentais vraiment, mais vraiment très mal. Ce n'est pas étonnant qu'il me déteste. Ce que je lui avais fait était vraiment ignoble. S'il me reparle un jour, ça serait vraiment un miracle. « Mais ça va s'arranger, il pourra pas fuir éternellement. Après vous vous marierez, vous aurez beaucoup d'enfants blablablabla, par contre je te préviens : je garde pas les gosses qui braillent pendant que vous vous amusez ailleurs ! » J'eus un petit rire. Là, elle allait vraiment très loin. Il fallait déjà qu'il me reparle, ensuite qu'il me pardonne ce que j'avais fait. Et là, je pense que que ce n'est vraiment pas gagné. « Ouais, enfin pour l'instant ne pense pas être invité tout de suite au mariage, parce qu'il est loin d'être organisé. » dis-je dans un soupir. Peut-être que j'allais terminé célibataire. Oui, Eytan s'intéressait à moi et je l'avais planté. Ouais, j'allais définitivement finir seule. « Si toi tu finis célibataire, alors moi je finis quoi ?! Au pire, on devient gay ? » J'eus à nouveau un rire. « Ouais, et si à 25 ans on est toujours célibataire, on aura qu'à se mettre ensemble. » dis-je dans un soupir. Ou au pire, je finirais avec une centaine de chat. Ouais, ça peut-être pas mal aussi comme plan. « A croire qu'il y a que dans le monde moldu où ils vivent des happy end. Rahhhh être célibataire et avoir un meilleur ami toqué qui a une petite amie ça me tuuuuuue ! … Cette fille doit être folle pour être avec lui. » Un léger sourire s'était dessiné. « Oh, dans le monde des moldus, ils ont des histoires foireuses. Faut juste être patiente pour avoir le notre. Vraiment patiente. » A nouveau je soupirais. Ouais, parce que pour l'instant, on était plus proche de devenir des éternelles célibataires avec un tas de chats que de rencontrer les princes charmants au détours d'un couloir.

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C'était la première fois que je pleurais pour un garçon. D'habitude, je ne voyais ça que dans les films. Et à chaque fois, je trouvais que c'était quelque chose de stupide. Que ce n'était pas possible d'avoir ce genre de réaction. Souvent avec Arthur, mon meilleur ami, on se moquait de ce genre de fille - que je suis à présent. Il était hors de question que je lui dise que j'ai eu ce genre de comportement. S'il le savait, il allait me charrier pendant longtemps, vraiment longtemps. Avery avait l'air si sûre d'elle, en pensant que cette histoire avec Eytan allait bien se terminer. Elle parlait déjà de mariage et d'enfants. Il fallait un mot plus fort qu'optimiste à ce niveau-là, parce que ce n'était pas du tout gagner pour arriver à ce point-là. « Ne sois pas pessimiste, je te le dis moi, ça va bien se terminer, il n'y a pas de raison. Dans les contes il y a toujours le moment dramatique avant le happy end ! » Pessimiste ? Non, j'étais surtout réaliste. Il me déteste. Pour qu'il me reparle à nouveau il fallait un miracle. Et pour qu'il me pardonne ? Un acte divin sûrement. J'arquais un sourcil, lorsqu'elle parlait que cela allait être comme dans le conte. Je soupirais légèrement. « Dans les contes ? Tu parles des versions disney là ? Parce que de souvenirs, les contes n'ont pas vraiment d'happy end. On en parle de la petite sirène qui se transforme en écume, la belle au bois dormant qui se fait violer et du petit chaperon rouge qui se fait bouffer par le loup ? » Oui, la réalité des contes est bien plus cruelle qu'on ne le pense. Lorsque j'ai lu pour la première fois la véritable version de la petite sirène, de cendrillon et de blanche-neige ... Comment dire ... Oui, j'étais légèrement traumatisé. Je ne comprenais pourquoi on ne le lisait pas aux enfants tout de suite, qu'on leur laissait découvrir d'abord une version guimauve avant de leur montrer la terrible vérité. Avery s'était mise à rire quand je lui ai dit que si à 25 ans, on n'avait personne, on se mettrait ensemble. « On a du faire du mal au dieu de l'amour c'est pas possible ! » Je soupirais. « Cupidon nous a maudit simplement s'amuser, j'en suis sûre. » Espèce de sadique. Ça serait ma pensée si c'était réellement le cas. Enfin faut-il d'abord que Cupidon existe. Mais bon, vu que j'étudie dans une école de sorcellerie, cela ne m'étonnerait presque pas. « Moi je dis qu'on finira bien par trouver, il y a pas de raison ! Faut montrer qu'on ne laisse pas abattre ! » C'était plus facile à dire qu'à faire. Puis, il y a eu un drôle de bruit. Jack s'était réveillé et avait commencé à voler dans toutes la pièce avant de se prendre un mur. « Une grosse blague... » Au moins, avec Jack dans les parages, on ne risquait pas de s'ennuyer. « Sinon pour Eytan, prend le entre quatre yeux, enferme le et puis là il ne pourra pas s'échapper ! Comme dans les films t'sais ! Allez, ça va bien se passer, t'es une fille bien, il n'y a pas de raison ! » Je soupirais à nouveau. Elle devait vraiment trop regarder la télé, lorsqu'elle rentrait chez elle, ce n'était pas possible autrement. « Tu sais que la vraie vie, c'est pas comme dans les films ? Et puis après ce que j'ai fait, je ne suis pas sûre d'être une fille si bien que ça. » Je ramenais mes jambes contre moi, posant ma tête sur les genoux. Oui, malheureusement la vie ce n'était pas comme dans les films.

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Avery essayait de me remonter le moral, ça se voyait. Elle s'était même mise à me parler de contes de fée. Là où normalement tout se terminait bien. Un mariage. Des enfants. Sauf que là, je trouvais Avery bien trop optimiste. Je lui avais rappelé que dans les contes tout ne se finissait pas bien. Au contraire. Enfin, ça c'était dans les contes originaux. Parce qu'aujourd'hui, les contes ont légèrement changé. Ils se terminent plutôt bien. Et ne parlons pas des contes versions Disney. Là, c'était vraiment un grand happy end à la fin. « Dans les versions Grimm, tu remarques que le petit chaperon rouge se fait sauver par un chasseur ! » Je soupirais. J'allais dire, qu'elle se faisait quand même manger, mais elle allait encore me dire que j'allais être pessimiste. Je ne l'étais pas. Bon d'accord, sans doute un peu. Mais j'étais surtout réaliste. « Cesse un peu d'être pessimiste ! Ça s'arrangera ! » Gagné. Je lâchais un nouveau soupir. Elle était voyante pour me dire ça ? Non parce que vu ce que j'avais fait, ce n'était absolument pas gagné pour que la situation puisse s'améliorer. Même que très légèrement. « Vu comment j'ai tout foiré, il faudrait un miracle pour que ça s'arrange. » Je gardais mes genoux contre moi. Et j'avais foiré en beauté. Non, mais sérieusement. En plus du filtre dans mon cerveau pour faire attention à ce que je dis, il en faudrait un pour mes actes ! Non, parce que j'avais agis comme une idiote. Et encore le mot est faible. Avery avait dit quelque chose en rapport avec le dieu de l'amour. C'était ça ! Il nous avait maudit. Ça serait possible qu'il existe. Après tout, avec ce qu'on vit, ce qu'on apprend ici. Tout est possible après tout. « Attends que je le croise, il rira moins quand j'aurai mis son arc dans ses fesses ! » J'eus un petit rire. J'imaginais la scène. Ça serait assez drôle à voir. « Si tu le croise, appelle-moi pour que je puisse t'aider. » dis-je avec un léger sourire. Elle m'avait parlé ensuite d'Eytan. D'aller lui parler, de l'enfermer dans une pièce avec moi et de m'expliquer. Et que comme dans les films, tout allait s'arrangeait. Je lui avais bien dit qu'on n'était pas dans un film. Et sans doute que cela n'allait pas se terminer comme ça. « La vache, tu arrives à vivre sans rêver par moment toi ? » Je levais légèrement les yeux. « Ouais ça m'arrive. Sauf que là, je suis plutôt réaliste sur ma situation. » dis-je en soupirant. « Oh ! Tu as finis de te morfondre oui ? Si tu crois que c'est comme ça qu'il va revenir ! Soit un peu optimisme merde ! » Je levais légèrement la tête. Dans cette situation, mon optimisme s'était légèrement envolé. « Tu vas aller le voir, tu vas lui dire que tu es désolé, tu vas être gentille, et ça ira tout seul ! Coince-le ! Fais en sorte qu'il ne s'enfuit pas ! Et puis oui des fois ça fini comme dans les films ! On sait jamais ! Si tu tentes pas ta chance, et bah tu ne le sauras jamais ! » 'Tu vas être gentille'. Ca signifiait quoi ? Que normalement je ne l'étais pas. Enfin, je veux bien faire ce qu'elle me dit. Mais il fallait d'abord qu'il soit d'accord pour m'écouter. Ou qu'il ne s'enfui pas une fois de plus. Et là, ce n'était pas gagner. « Et s'il m'écoute pas ? Qu'il s'en fiche complètement de mes excuses ? » Je me redressais légèrement, m'asseyant en tailleurs. « Et puis ma vie, c'est pas vraiment un film. Je suis presque sûre que ça ne va pas se terminer comme ça. » Je regardais ailleurs durant quelques secondes regardant le pauvre Jack qui était assommé. « Enfin .... Arthur m'a donné le mot de passe de la salle commune des Poufsouffles ... Peut-être que j'irais le voir. Je passerais peut-être par la cuisine. Il acceptera mieux mes excuses avec de la nourriture. »

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J'avais tout gâché. J'avais même réussi à lui parler, à me rapprocher de lui ! Je l'aidais en histoire de la magie. Il m'aidait en potion. C'était parfait. J'aurais pu faire sa connaissance sans problème. Mais il a fallu que je gâche tout. Alors oui, pour que tout s'arrange, il fallait un miracle, parce qu'Eytan ne me pardonnerait pas si facilement. Enfin peut-être que si je m'excusais continuellement, il finirait sûrement par accepter mes excuses. « Allez, les miracles ça existent ! Regarde, Jésus il a bien marché sur l'eau ! » Je n'avais pas pu m'empêcher de rire. Jésus. Sérieusement ? Elle m'avait sortie l'argument Jésus ? Qu'est-ce qu'elle allait me sortir par la suite pour me dire que les miracles existaient ? J'enlevais les quelques larmes qui étaient restées au coin des yeux. Je devais avoir l'air misérable. Je me sentais misérable et complètement stupide pour me mettre dans un état pareil pour un garçon que je connaissais à peine. Mais ce n'était pas n'importe quel garçon. C'était Eytan. Avery s'était levée pour mettre Jack dans sa cache. Au moins, là-dedans il ne pourrait plus se faire mal. Enfin avec ce hibou, on ne sait jamais. Il était capable de tout. Je voulais bien aller lui parler, mais encore faudrait-il qu'il m'écoute. Ou alors qu'il acceptait mes excuses. Et là, ce n'était pas gagné non plus. « Tu n'auras qu'à lui montrer ta poitrine ! Ça lui fera plaisir ! » Je levais la tête avec les yeux grands ouverts. Non, mais elle n'était pas sérieuse là ? Elle rigolait. Ce n'était pas une de ses idées complètement loufoque, mais totalement sérieuses. Non, parce que la connaissant, oui ça serait vraiment un de ses conseils. « Je déconnais ! » Je soupirais. Avery était ensuite parti dans un délire où elle imagine une vie comme dans un film. Si seulement ça pouvait être vrai. Sauf que ma vie n'avait rien d'un film. Vraiment rien. Et surtout pas à un de ses films à l'eau de rose. Et si ma vie serait vraiment un film, il ne serait plutôt mauvais et chiant, puisque ma vie n'est pas bien passionnante. « Et bien, fais en sorte pour que cela en soit un ! Regarde Pretty Woman ! On aurait jamais cru qu'il soit revenu à la fin et bien si il est revenu ! Il faut juste que tu te te bouges les fesses, rester sur ton lit, ça ne servira strictement à rien ! » Je levais les yeux durant quelques secondes. J'eus un léger sourire lorsqu'elle faisait référence à Pretty Woman. Si on faisait abstraction du fait qu'on se trouvait dans une école de sorcellerie, ça pouvait ressembler à un dialogue normale d'adolescente moldues. Mes fesses étaient très bien sur mon lit. Et je n'avais pas envie de les bouger pour le moment. Enfin d'un côté, elle avait raison. Il fallait bien que j'aille lui parler à un moment. Ou essayer de lui parler. Je lui avais dit que j'avais le mot de passe des Poufsouffle. Un jour j'irais le voir là-bas. Ouais, un jour. Quand, je ne sais pas trop. « Attends depuis t'aleur tu me laisses parler comme une abruti alors que tu as la solution à ton problème ?! Et qu'est ce que tu fais encore là ?! Pourquoi t'es encore ici alors que tu peux y aller ?! » Je levais un sourcil. En quoi c'était la solution à mon problème ? Oui, je pouvais aller le voir, mais je me voyais mal aller le voir dans sa salle commune. Là, où il pourrait m'ignorer totalement. Enfin, il pourrait avoir en quelque sorte sa vengeance. « Je ne suis pas sûre qu'y aller maintenant soit une bonne idée. » Déjà, parce que j'étais loin  d'être présentable avec mes yeux rouges. Et puis, non. Ce n'était pas une bonne idée d'y aller ce soir. Vraiment pas. « J'irais peut-être demain demain. » Ou après-demain. Ou après après-demain. Ou quand il aurait oublié ce que je lui avais fait. Genre … En fin d'année. Ouais, ça peut-être le bon moment à ce moment-là.

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Un jour j'irais voir Eytan. Quand je me serais décidée à bouger. Ce qui n'était pas le cas pour le moment. Je savais que d'attendre n'était sûrement pas la meilleure solution. D'accord, c'était même ce qu'il ne fallait pas faire. Avery avait raison, il fallait que je me bouge maintenant et pas dans dix ans. En plus, j'avais le mot de passe des Poufsouffle, donc il serait facile pour moi d'aller voir Eytan et d'aller lui parler. Sauf que j'ai peur. Oui, j'ai peur qu'il me repousse, comme je l'ai fait. Il en aurait le droit après tout. Et s'il voulait à mon tour me faire souffrir, c'est ce qu'il ferait. J'avais peur aussi qu'il m'ignore à nouveau, qu'il n'écoute pas ce que j'avais à dire.  « Ah oui et quand alors ? Quand tu auras cent ans ? Je te connais, tu vas pas vouloir bouger tes fesses ! » Je soupirais légèrement. Ce n'était pas vrai. Pas totalement. Je bougerais mes fesses, mais pas tout de suite. Pas dans cent ans non plus. Juste … Pas tout de suite. Enfin, si je ne me bougeais pas et que Avery voyait que je ne faisais toujours rien, elle serait capable d'aller le voir. Et là, je n'étais pas sûre que ça allait vraiment s'arranger, surtout en connaissant Avery. Enfin, il suffit qu'elle fasse une petite remarque, qu'Eytan ne comprenne pas et c'était foutu. « Quand je serais un peu plus présentable. Parce que là, j'ai vraiment l'air misérable. » dis-je en soupirant. J'avais l'air plus que misérable. Et je suis quasiment sûre qu'elle ne me contredira pas sur ce point. Je gardais mes genoux contre moi alors qu'Avery mettait son hibou dans sa cage. J'essayais de penser à quel moment, je pourrais aller voir Eytan. Un soir peut-être. Avant qu'il retourne dans sa salle commune. Ouais c'était sans doute le meilleur moment. « ...et puis un jour il trouvera quelqu'un d'autre et tu t'en voudras à vie de pas avoir pris ta chance ! Merde Celestina, avoir ce mot de passe c'est le destin ! » Je me pinçais les lèvres lorsqu'Avery m'avait averti qu'un jour Eytan pourrait rencontrer quelqu'un d'autre. Sur le coup, j'avais une nouvelle fois envie de pleurer, mais je m'étais retenue. Eytan avec quelqu'un d'autre. Non, je ne pourrais pas le supporter. Avery sorti une boîte de sous son lit. Je savais ce que la boîte contentait. A manger. C'était une petite réserve qu'elle emmenait à chaque début d'année. « Tiens mange un truc, comme tu n'es pas venu dîner. » Je pris la boîte qui se trouvait sur mon lit, m'asseyant en tailleur. « Merci. » J'ouvris la boîte, pris une des friandises et regarda Avery. « Il s'est passé quelque chose d'intéressant au dîner ? »